FOOTBALLEn vrai, il va faire comment Tuchel quand il y aura tout le monde devant?

PSG-OM : Icardi, Mbappé, Neymar, Di Maria, Cavani… En vrai, il va faire comment Tuchel quand il y aura tout le monde ?

FOOTBALLLa concurrence s'annonce plus féroce que jamais cette saison chez les Parisiens
Nicolas Camus

Nicolas Camus

L'essentiel

  • Le PSG a battu l'OM 4-0 dimanche soir au Parc des Princes.
  • Icardi a encore marqué, Mbappé revient très fort, Di Maria marche sur l'eau...
  • Tuchel va avoir des choix très durs à faire quand Neymar sera revenu de blessure, sans compter le cas Cavani.

De notre envoyé spécial au Parc des Princes,

Heureusement qu’il y avait un gros plan sur lui de temps en temps à la télé, sinon on l’aurait complètement oublié. Sans Neymar, blessé au moins jusqu’à mi-novembre et spectateur de ce PSG-OM à sens unique depuis les tribunes, les Parisiens ont offert un récital offensif grâce au trio Icardi-Mbappé-Di Maria.

Ces trois-là, titularisés ensemble pour la première fois, après un petit quart d’heure de chauffe à Bruges mardi, s’entendent à merveille et affolent les compteurs. Dimanche, les deux premiers y sont allés de leur doublé, le troisième s’offrant un triplé de passes décisives. A eux trois, ils ont marqué les 13 derniers buts parisiens. OKLM. « Ils sont énormes, salue Marquinhos. Ce sont trois attaquants de très haut niveau. Ils ne pardonnent pas. »

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Voilà qui promet de jolis maux de tête à Thomas Tuchel quand, dans quelques semaines, le Brésilien sera de retour. La diva n’est pas un joueur que l’on met sur le banc, à part en Coupe de la Ligue, à la rigueur, mais on ne voit pas bien qui pourrait sortir en ce moment. Di Maria est le Parisien le plus décisif et le plus régulier depuis plusieurs mois, Mbappé n’a pas d’équivalent dans le monde, et Icardi plante but sur but depuis son arrivée.

L’Argentin, débarqué en toute fin de mercato, s’est adapté à la vitesse de l’éclair. Il a profité de son doublé pour faire le service après-vente, au micro de Canal. « Personnellement, je suis très content. Je savais qu’en venant en PSG, je devrais marquer des buts. C’est ce que je fais depuis toujours et je suis venu avec cette envie. J’ai joué avec de très grands joueurs, mais c’est clairement la meilleure équipe dans laquelle j’ai joué. » Les spécialistes de la Serie A avaient prévenu : l’essayer, c’est l’adopter.

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Alors ? Alors on ne sait pas où tout ça va nous mener, et Tuchel non plus, à l’heure qu’il est. Le dilemme ne s’est pas encore posé à lui, mais il est certain qu’il y pense déjà. Jouer en 4-2-3-1 est une option, mais cela décalerait Mbappé vraiment à gauche, ce qui ne lui plaira pas. A moins que Neymar s’y colle, avec Mbappé dans l’axe. Mais de toute façon, cela changerait tout derrière les quatre fantastiques, avec Verratti obligé de reculer d’un cran, ce qui limiterait son champ d’action. Le 4-3-3 semble mieux correspondre aux qualités de chacun, en plus de donner davantage de garanties, notamment pour la Ligue des champions.

Cavani, ça sent le roussi

Bref, ça va être le chantier. Et le meilleur dans tout ça ? On n’a pas encore parlé d’Edinson Cavani. L’Uruguayen est enfin revenu à la compétition, en entrant à vingt minutes de la fin contre l’OM. Mais on ne va pas cacher qu’on se fait beaucoup de soucis pour lui cette saison. A 32 ans, il semble avoir du mal à se remettre de ses problèmes à la hanche, et puis la tête en a sûrement pris un coup aussi ces derniers temps. Il a vu un concurrent de taille débarquer et réussir des débuts fracassants, et n’a aucune nouvelle de ses dirigeants alors qu’il arrive en fin de contrat en juin prochain.

Ça sent la fin de l’aventure… Sauf qu’on ne se débarrasse pas du chouchou du Parc et meilleur buteur de l’histoire du club comme ça. Tuchel va être obligé de lui faire un peu de place. Il le sait, et on le sent gêné aux entournures. « J’ai parlé avec lui en tête à tête, disait-il samedi en conférence de presse.. C’est difficile, d’un côté je veux lui donner du temps de jeu, car il le mérite, il a beaucoup travaillé pour être prêt, et de l’autre côté, je dois penser à l’équipe. Je ne peux pas promettre qu’il va jouer dix ou vingt minutes d’un match. C’est dur pour moi aussi. »

Tuchel voulait du banc, il est servi

Heureux de la plus large victoire parisienne de l’histoire dans un Classique (avec les 5-1 de 1978 et 2017), l’Allemand n’est pas revenu après la rencontre sur la situation de ses attaquants et ses choix futurs. Ils seront de toute façon dictés par l’adversaire, l’enchaînement des matchs et les états de forme des uns et des autres.

Ces dernières saisons, et c’est bien le problème, le PSG n’a jamais eu à disposition tous ses clutch players en même temps pour les matchs qui comptent vraiment. On verra ce que ça donne cette fois, mais au moins le club semble armé. C’est ce que Tuchel voulait. A lui de jouer, maintenant.