FOOTBALLPourquoi Memphis Depay serait un capitaine « de grande classe » à l’OL

OL-FC Metz : Pourquoi Memphis Depay mérite d’être le capitaine lyonnais

FOOTBALLAprès Marcelo et Anthony Lopes, Rudi Garcia a confié le brassard de capitaine à Memphis Depay samedi. Comme par hasard, le Néerlandais a livré un match plein contre Metz (2-0) avec ce statut
Jérémy Laugier

Jérémy Laugier

L'essentiel

  • Depuis son arrivée la semaine passée à Lyon, Rudi Garcia a annoncé qu’il testerait plusieurs « leaders » de son équipe avant d’arrêter un choix de capitaine pour la saison.
  • Memphis Depay a hérité du brassard samedi et s’est montré très performant avec un but et un penalty provoqué contre Metz, pour le premier succès (2-0) de l’OL en L1 depuis deux mois.
  • 20 Minutes se demande si Rudi Garcia n’aurait pas intérêt à vite confier pour de bon le brassard à l'attaquant néerlandais, investi et déjà auteur de huit buts cette saison.

Au Parc OL,

Il y a des signes qui ne trompent pas. Pour les deux premiers matchs de Rudi Garcia sur le banc lyonnais, son idée du « brassard tournant » a bénéficié à Marcelo et à Anthony Lopes. Devancé par Julio Tavares sur la seule énorme occasion dijonnaise (75e) il y a huit jours, le défenseur lyonnais a failli coûter cher à l’OL lors d’un énième nul (0-0) en Ligue 1. Puis le gardien franco-portugais est passé au travers comme jamais, mercredi à Lisbonne, en offrant le but de la victoire au Benfica dans les dernières minutes (2-1). Le troisième élu pour ce rôle de capitaine, samedi contre Metz (2-0) a autrement plus marqué les esprits.

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Dès la première minute de jeu, le brassard a semblé donner des ailes à Memphis Depay, disponible, impliqué, inspiré et privilégiant le collectif sur tout le front de l’attaque, en soutien de Moussa Dembélé. Les Lyonnais étaient encore un peu anesthésiés par leur terrible série en cours de huit matchs sans succès en Ligue 1 lorsque l’ancien attaquant de Manchester United a régalé le Parc OL. Au terme d’une longue course en solo sur laquelle il a éliminé Kévin N’Doram et Mamadou Fofana, il a trompé Alexandre Oukidja d’une belle frappe croisée (1-0, 28e). Une étincelle qui n’a pas manqué de soulager ses partenaires.

« L’exploit personnel de Memphis nous a libérés »

« Memphis a fait un match fantastique aujourd’hui et son but est incroyable », a ainsi résumé Joachim Andersen, admiratif du talent de Memphis Depay, déjà buteur et au-dessus du lot à Lisbonne, et encore plus en mode "Oranje" contre Metz. « Cet exploit personnel nous a libérés », confie Lucas Tousart.

Sur cette frappe croisée soudaine, Memphis Depay est parvenu à tromper Alexandre Oukidja et à remettre l'OL sur de bons rails.
Sur cette frappe croisée soudaine, Memphis Depay est parvenu à tromper Alexandre Oukidja et à remettre l'OL sur de bons rails. - Laurent Cipriani/AP/SIPA

Dans tous les bons coups samedi, avec aussi le penalty du break provoqué (2-0, 33e), le numéro 11 lyonnais en est tout de même à huit buts inscrits en 12 matchs cette saison. «Memphis a eu un but de grande classe et un geste de grande classe en donnant le ballon à Moussa Dembélé alors qu’il devait tirer le penalty », révèle Rudi Garcia après la rencontre. Et son influence ne s’est pas résumée qu’à son aisance technique, comme le décrit Lucas Tousart.

« « Memphis a pris le discours de l’échauffement en main. Il nous a tous motivés et ça nous a souri. Il est toujours concerné, que ce soit avec le brassard ou pas. Mais l’avoir aujourd’hui lui a peut-être donné plus de responsabilités. Il a été très précieux, c’est un joueur majeur de notre équipe. » »

Le succès du précédent Nabil Fekir en 2017-2018 pourrait servir d’exemple

Après une défaite (0-1) contre Nantes, le 28 septembre, Memphis Depay se trouvait en première ligne pour tenter de s’expliquer avec des supporters du virage nord remontés. Son leadership assumé et son implication positive au sein d’un groupe amorphe ces dernières semaines tranchent avec une image d’individualiste notoire qui lui colle à la peau depuis son arrivée à Lyon en janvier 2017. A l’instar d’un Nabil Fekir métamorphosé en tant que capitaine en 2017-2018, ne faut-il pas installer pour de bon le Néerlandais de 25 ans avec le brassard, et ce afin qu’il donne sa pleine mesure ? « A Benfica, il n’avait pas eu besoin du brassard pour montrer qu’il était un leader », tente de nuancer Rudi Garcia.

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L’intéressé, qui a clairement fait le boulot aussi devant les médias samedi, n’accorde pas une importance vitale à ce brassard : « J’essaie de faire de mon mieux pour aider l’équipe, qui me fait confiance. Je serai toujours le même, avec ou sans brassard. Etre un leader, ce n’est pas le brassard qui dicte ça, j’ai ça en moi. Je suis fier de porter ce brassard et l’avoir pousse bien sûr à prendre ses responsabilités. »

« Un club dans lequel tu dois faire la différence à tous les matchs »

Exemplaire dans les deux registres à l’occasion de l’éclaircie lyonnaise du week-end, Memphis Depay ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Il a livré un discours de patron que n’aurait pas renié Juninho, par rapport au niveau d’exigence que doit signifier l’OL.

« « Ne nous emballons pas parce que nous avons gagné 2-0 à la maison. (...) Tu ne joues pas à Lyon pour être seulement un joueur moyen (...) Tu dois comprendre quand tu arrives à Lyon que c’est un club dans lequel tu dois faire la différence à tous les matchs. » »

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