Il avait été interpellé jeudi pour des faits de corruption, d’association de malfaiteurs, d’abus de confiance, de faux et d’usages de faux. Ahmad Ahmad, président de la Confédération africaine de football (CAF) est ressorti ce vendredi libre et sans poursuite de sa garde à vue, a annoncé le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux.

A deux semaines de la compétition phare du foot africain, la Coupe d'Afrique des nations (21 juin-19 juillet) en Egypte, Ahmad Ahmad avait été interpellé à Paris par l’office anticorruption de la police judiciaire. Il était venu pour le Congrès électif de la Fifa, mercredi, juste avant le coup d’envoi de la Coupe du monde féminine vendredi au parc des Princes à Paris. Le patron du foot africain est au cœur d’une information judiciaire ouverte par la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille le 28 mai.

Rupture d’un contrat avec Puma

L’enquête porte sur la rupture par la CAF, peu après sa signature en décembre 2017, d’un contrat avec Puma pour la fourniture d’équipements destinés notamment à habiller les 580 volontaires du Championnat d’Afrique des nations 2018, épreuve réservée aux joueurs africains évoluant sur le continent.

La CAF aurait rompu ce contrat au profit d’une autre société basée en France fournissant elle du matériel Adidas, et ce pour un montant supérieur au contrat initial. Cette petite entreprise a son siège à La Seyne-sur-Mer, dans le Var, ce qui explique la saisie de la juridiction marseillaise, a précisé une source proche du dossier.