Lazio: Banderole pro-Mussolini, bananes géantes et chants racistes... Des ultras brillent par leur profonde bêtise
RACISME•Après le match, la Lazio a préféré pointer du doigt les médias italiens (si, si)A.L.G. avec AFP
C’est l’hôpital qui se fout de la charité. Mercredi soir, la Lazio a attaqué la « tendance simpliste » des médias qui jetteraient selon elle l’opprobre sur tous les supporters du club romain après le déploiement d’une banderole « Honneur à Benito Mussolini », suivie de chants racistes entendus à l’encontre de Tiémoué Bakayoko et Franck Kessié lors de la demi-finale de Coupe d’Italie à Milan, mercredi.
« La Lazio s’est clairement démarquée de comportements et de manifestations qui ne correspondent en aucun cas aux valeurs du sport que ce club promeut et soutient depuis 119 ans », écrit notamment le club dans un communiqué après sa victoire 1-0 devant l’AC Milan en demi-finale retour.
« La Lazio rejette et conteste également la tendance simpliste des médias à considérer l’ensemble des fans de la Lazio comme responsables des actes de quelques éléments isolés, et pour une motivation qui n’a rien à voir avec la passion du sport », ajoute le communiqué. En revanche, pas un mot au sujet des bananes gonflables géantes qui, selon L'Equipe, ont été brandies à chaque fois que Bakayoko ou Kessié touchait le ballon… La mémoire sélective, probablement.
La banderole, déployée à Milan par une trentaine de personnes, était siglée « IRR », ce qui laisse penser que les individus concernés pourraient être des membres des « Irriducibili », le principal groupe ultra de la Lazio Rome. Leurs visages cachés par la banderole, ils ont également lancé des slogans fascistes et effectué plusieurs saluts fascistes. La banderole a été déployée Piazzale Loreto, là où le cadavre du dictateur italien avait été exposé puis suspendu par les pieds en avril 1945.
Les responsables de la banderole identifiés
Cet incident intervient à la veille du 25 avril, la Journée de la Libération, date à laquelle l’Italie commémore la fin de la Seconde guerre mondiale et de l’occupation nazie. Le maire de Milan Giuseppe Sala a pour sa part fait savoir que la police enquêtait et a assuré que la capitale lombarde « est et restera toujours une ville profondément anti-fasciste ».
L’apologie du fascisme est un délit en Italie mais, ces dernières années, plusieurs affaires ont été classées sans suite au nom de la liberté d’expression. Les autorités ont annoncé l’identification de 22 personnes responsables du déploiement de la banderole.