«J'avais besoin de changer d'air», Vada revit (un peu) avec les Verts

ASSE-Bordeaux: «J'avais besoin de changer d'air», Vada revit (un peu) avec les Verts

INTERVIEWLe milieu de terrain, prêté par les Girondins à Saint-Etienne, revient notamment sur la disparition de son ami Emiliano Sala
Clément Carpentier

Propos recueillis par Clément Carpentier

L'essentiel

  • Les Girondins se déplacent à Saint-Etienne ce dimanche (17h), où évolue Valentin Vada.
  • Prêté à l’ASSE, le milieu de terrain parle de cette saison si particulière où il a vu son « frère » Emiliano Sala disparaître.
  • A l’heure actuelle, il ne sait toujours pas de quoi sera fait son avenir.

Au bout du fil, Valentin Vada a le sourire. Sa bonne humeur ne le quitte décidément jamais. Pourtant, le milieu de terrain vit la saison la plus éprouvante de sa carrière. Sportivement avec six mois au placard à Bordeaux, son club de cœur, avant de rejoindre Saint-Etienne en janvier. Et surtout personnellement avec la disparition tragique de son « son frère », Emiliano Sala. Même s’il ne jouera pas avec les Verts ce dimanche (17h) face aux Girondins en raison d’un accord entre les deux clubs, il revient sur ces derniers mois si particuliers pour lui.

Comment allez-vous ?

J’ai la forme. Ici, ça se passe très bien. J’ai vraiment été bien accueilli par tout le club. Ça fait plaisir après une période compliquée. On m’a tout de suite mis en confiance. Je ne suis pas trop dépaysé, car Bordeaux et Saint-Etienne sont deux clubs qui se ressemblent pas mal.

Et au-delà du sport, deux mois après la disparition d’Emiliano Sala ?

Cela a été très très dur ! Je me suis un peu renfermé sur moi. J’ai essayé de faire mon deuil tout seul. Ça fait très mal sur le moment. Emi [Emiliano Sala] était comme un frère pour moi. On se connaissait depuis longtemps. Il venait très souvent dormir à la maison chez mes parents. On faisait tout ensemble…

Valentin Vada rend hommage à son ami Emiliano Sala après son but à Caen.
Valentin Vada rend hommage à son ami Emiliano Sala après son but à Caen.  - Jean-François MONIER / AFP

Comment avez-vous vécu la découverte de son corps ?

Je pense que cela a été un soulagement pour sa famille mais pas forcément pour moi personnellement. J’essaie de m’en sortir car je sais qu’il aurait voulu que je me batte.

Vous pensez souvent à lui…

Tout le temps ! Ce n’est pas toujours évident. Mais, je veux qu’il soit fier de moi alors j’essaie d’avancer.

A Saint-Etienne…

Oui car j’avais besoin de changer d’air. Je ne jouais plus beaucoup à Bordeaux. Je n’étais même pas le premier choix sur le banc. Il fallait faire quelque chose. Je ne pouvais pas rester dans cette situation.

Comment s’est passé votre prêt ?

Pour être franc, je ne devais pas aller à Saint-Etienne. Je devais filer en Italie dans une équipe de milieu de tableau de Serie A mais au dernier moment, j’ai reçu un appel de coach Gasset et ça a tout changé pour moi.

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Pourquoi ?

Quand un entraîneur comme Jean-Louis Gasset vous appelle, votre décision est vite prise. Et puis, humainement, c’est une très, très bonne personne. Il m’a sorti d’une situation très difficile. Saint-Etienne, c’est un club historique comme Bordeaux. Un club qui me plaît.

Et vous rejouez ?

Oui, je me sens de nouveau important. Je joue régulièrement [7 matchs dont une titularisation, pour un but et une passe décisive]. C’est juste dommage de ne pas enchaîner ce week-end. Mais, je vais me concentrer à fond sur les six derniers matchs. On a un bel objectif à aller chercher [l'ASSE est actuellement quatrième].

Quelles sont vos envies pour la saison prochaine ?

Pour l’instant, je donne tout pour Saint-Etienne. Après, je reste un joueur de Bordeaux [en contrat jusqu’en juin 2020]. Il faudra voir ce que veut le nouvel entraîneur [Paulo Sousa] et ici, je ne sais pas s’ils voudront me garder comme ils ont fait avec Rémy Cabella l’année dernière. Il faudra prendre une décision mais pour le moment, je n’ai pas commencé à discuter, ni avec l’ASSE, ni avec les Girondins.