OL-Rennes: «J’ai toujours été serein»… Bruno Genesio garde le cap avant un des rendez-vous clé de la saison lyonnaise
FOOTBALL•L’entraîneur lyonnais, dont la probable prolongation à Lyon sera annoncée mardi soir par Jean-Michel Aulas, est conscient du climat tendu qui va entourer la demie de Coupe de France OL-RennesJérémy Laugier
L'essentiel
- Vainqueur à Rennes (0-1) vendredi en Ligue 1, l’OL retrouve les Bretons mardi (21h10) dans une demi-finale de Coupe de France aux allures de plus gros rendez-vous de la fin de saison.
- Juste après la rencontre, Jean-Michel Aulas livrera sa décision concernant la probable prolongation de Bruno Genesio sur le banc lyonnais. Ce dernier a évoqué le contexte si particulier ce lundi en conférence de presse.
- Le climat s’annonce tendu dans les tribunes, puisque les deux principaux groupes de supporters souhaiteraient un changement d’entraîneur.
«On aura l’avantage d’avoir nos supporters qui vont nous aider. » Bruno Genesio a d’emblée préféré jouer la carte de l’optimisme, ce lundi, à la veille d’une demi-finale de Coupe de France (21h10 contre Rennes) s’annonçant dans un climat particulier au Parc OL. Les deux principaux groupes de supporters (Kop Virage Nord et Lyon 1950) ont en effet manifesté devant Jean-Michel Aulas leur souhait de ne pas voir l’entraîneur lyonnais prolonger l’aventure, avec un communiqué sans équivoque de la part des Bad Gones (6.300 membres). Il pourrait donc ne pas y avoir un soutien absolu en faveur de l’équipe lyonnaise mardi, alors que Jean-Michel Aulas annoncera sa décision concernant l’avenir de Bruno Genesio après la rencontre.
« Je n’ai pas d’état d’âme par rapport à tout ça, martèle le coach lyonnais. Ce qui m’importe, c’est d’aller en finale. C’est une étape très importante dans une carrière. Je ne pense pas à autre chose qu’à ça. » Celui-ci n’a pas semblé trop s’inquiéter, ce lundi en conférence de presse, du sort que lui réservent les virages. « J’ai toujours été serein, et ce malgré les tempêtes qu’on a pu traverser depuis trois ans et demi, assure-t-il. Je pense que c’est comme ça qu’on doit vivre les situations difficiles. Les émotions qu’on a, on les reflète sur les joueurs. Si je suis tendu, il y a de grandes chances que l’équipe soit tendue, et c’est pareil si je n’ai pas confiance. »
« Bruno ne montre pas un seul signe négatif durant la semaine »
A en croire Anthony Lopes, Bruno Genesio ne doit pas s’inquiéter pour ça. « On est tous vraiment focalisés sur le match de demain, indique le gardien lyonnais. La décision sera apparemment prise à l’issue du match, on ne se prend pas trop la tête avec tout ça. Personnellement, ce n’est pas du tout mon souci, moi c’est le terrain. »
Rappelant que « Bruno aime l’OL plus que quiconque » et que « son bilan est positif », l’international portugais a tenu à apporter un franc soutien à celui qui était déjà son entraîneur avec l’équipe réserve en CFA, en 2010-2011. « Bruno ne montre pas un seul signe négatif durant la semaine, constate Anthony Lopes, resté très proche des Bad Gones. Il est pleinement concentré sur ses objectifs d’amener l’OL en Ligue des champions et d’aller chercher cette Coupe de France. »
« J’aimerais tellement avoir une bonne relation avec les groupes de supporters »
Si, en apparence, il s’accommode de la situation et des nombreux sifflets accompagnant l’annonce de son nom à la présentation des équipes depuis de longs mois, Bruno Genesio s’est un peu épanché ce lundi.
« J’ai toujours dit qu’on avait besoin des groupes de supporters, qu’ils nous donnent des forces supplémentaires. J’espère qu’il y aura une grande ambiance pour cette demi-finale et qu’ils seront derrière l’équipe. Chacun a le droit de s’exprimer, je n’ai pas d’attente particulière ni d’appréhension, sinon j’aurais arrêté depuis longtemps. Bien sûr, je préférerais que ça se passe autrement. J’aimerais tellement, en tant que Lyonnais et ancien joueur, avoir une bonne relation avec eux. Je ne pense pas à ça tous les jours, je l’ai intégré et je prends beaucoup de recul. » »
Le coach lyonnais pourra tester la solidité de sa carapace mardi car sifflets et banderoles sont prévus en masse pour cet OL-Rennes, malgré la perspective d’une première finale nationale depuis cinq ans. « La seule chose qui peut poser problème dans son bilan, c’est qu’il n’y a pas eu de titre à l’arrivée, concède Anthony Lopes, lorsqu’il cherche à comprendre cette relation tendue entre les supporters et son entraîneur. Mais voilà, dans le foot, tout peut arriver. » Comme d’imaginer l’OL capable d’aller chercher son premier trophée depuis la Coupe de France 2012 et d’ainsi égaler le palmarès de Bordeaux, Saint-Etienne, Guingamp et Strasbourg sur la période 2013-2019 ?