OL-Caen: «Maintenant, il faut aller au bout»… Lyon est prêt à défier le PSG et à reconquérir un trophée
FOOTBALL•Vainqueur de Caen (3-1) en quart mercredi, l'OL est déterminé à remporter cette Coupe de France, qui serait son premier trophée depuis 2012Jérémy Laugier
L'essentiel
- Vainqueur de la Coupe de France en 2012 avec Rémi Garde et Lisandro, l’OL est depuis en quête d’un sacre.
- Engagés dans la course au podium en Ligue 1 et encore en 8e de finale retour de Ligue des champions à Barcelone, les Lyonnais se fixent comme objectif majeur « d’aller au bout » en Coupe de France.
- Une ambition qui pourrait passer, ce jeudi (20h45) lors du tirage au sort, par un affrontement contre le PSG en demi-finale.
Jean-Michel Aulas semble parfois incollable sur l’histoire de son club. Quelques minutes après la victoire face à Caen (3-1), mercredi soir, il s’est présenté devant la presse en annonçant « la 11e qualification de l’OL en demi-finale de Coupe de France ». Si ce constat (vérifié) en dit long sur l’attachement lyonnais envers cette compétition historique (remportée à cinq reprises par l'OL), les dernières saisons ont laissé peu de grands souvenirs. Notamment sortis par Epinal, Lens et Caen, les Lyonnais avaient peu à peu perdu leur culture coupe à partir du dernier sacre du club, en 2012, face aux amateurs de Quevilly (1-0).
Si bien que depuis 2014, avec Hubert Fournier puis Bruno Genesio sur le banc, l’OL n’avait pas encore atteint le moindre dernier carré d’une coupe nationale. C’est chose faite depuis mercredi, dans un contexte délicat, trois jours après une inquiétante défaite à Monaco (2-0). « Il fallait montrer un tout autre visage que dimanche et se rassurer », indique Anthony Lopes.
« On a envie de remporter quelque chose »
« On a beaucoup discuté depuis le match de Monaco et on devait prendre une revanche par rapport à nous-même, complète son coéquipier Lucas Tousart. Tout n’a pas été parfait mais au moins, chacun avait envie de donner le meilleur pour l’équipe et je pense que ça s’est vu. » Sérieux et cohérent face à une faible formation caennaise (18e en L1), l’OL a su accrocher « une victoire très bienvenue », dixit JMA. « Nous avons montré que nous pouvions réagir en équipe. Les joueurs ont répondu à ceux qui pensaient que mon message ne passait pas ou plus », a de son côté lancé un Bruno Genesio remonté.
Entre la (très serrée) course au podium en Ligue 1 et le 8e de finale retour de Ligue des champions à Barcelone, quelle place accorde exactement l’OL à cette aventure en Coupe de France ? « C’est un objectif qu’on s’était tout de suite mis en tête avec le coach et le président, confie Lucas Tousart. Maintenant il faut aller au bout. On a envie de remporter quelque chose. » Désormais taulier de cette équipe, du haut de ses 28 ans et de sa sixième saison comme gardien titulaire à Lyon, Anthony Lopes a envie d’enfin ouvrir son palmarès avec son club formateur : « On s’en rapproche de plus en plus, il reste deux victoires pour soulever cette coupe ».
« On sait maintenant qu’on peut les battre de temps en temps »
Avant le tirage au sort, ce jeudi (20h45) il n’a échappé à personne à Lyon qu’il reste en lice, outre Rennes et le vainqueur de Vitré-Nantes, l’épouvantail PSG. Si Bruno Genesio a indiqué, sans surprise, son souhait de disputer la demi-finale à domicile, une question nous vient immédiatement à l’esprit : ne vaut-il pas mieux accueillir Paris en demie au Parc OL plutôt que de croiser les doigts pour un exploit de Rennes ou Nantes. Ou plutôt que de défier les Parisiens en finale, dans un Stade de France aux allures de deuxième maison pour eux ? « On verra le tirage demain, on prendra ce qu’il y a à prendre. Quoi qu’il arrive, il faudra gagner les deux matchs pour soulever ce trophée », répond sobrement Anthony Lopes, pas spécialement emballé par la suggestion, via certains confrères, d’une affiche de rêve PSG-OL en finale.
Après tout, dans leur stade surchauffé, les Lyonnais sont parvenus à remporter trois de leurs quatre derniers chocs face aux partenaires de Thiago Silva. Même Jean-Michel Aulas a choisi de ne plus endosser le rôle de la victime fataliste : « On sait maintenant qu’on peut les battre de temps en temps. On sait aussi que c’est très compliqué de jouer sur tous les tableaux, et ça l'est encore plus quand on a des joueurs blessés ». Tiens, tiens, Neymar sera-t-il de retour pour une éventuelle demie début avril ?