Strasbourg-Lille: Comment le Racing a-t-il réussi à revenir dans le match?
FOOTBALL•Revenu avec de meilleurs intentions en seconde période, les Strasbourgeois ont décroché le point du nul face au Losc (1-1)Alexia Ighirri
L'essentiel
- Strasbourg et Lille ont fait match nul vendredi soir à la Meinau (1-1). Jonathan Ikoné et Anthony Gonçalves sont les buteurs.
- Dominé en première période, le Racing a montré de meilleurs intentions en deuxième mi-temps pour revenir au score.
Comme y’a eu Gainsbourg et Gainsbarre, Y’a le Racing et le RCSA… C’est une équipe de Strasbourg à deux visages qui a conservé le point du nul dans sa Meinau, vendredi, face à Lille (1-1). Logiquement mené à la pause, après un but de Jonathan Ikoné pour le Losc qui dominait les débats, le Racing a égalisé par l’intermédiaire d’Anthony Gonçalves, dans une période bien plus maîtrisée par les Alsaciens. Au point de nourrir des regrets tant ils ont eu l’espoir de pouvoir gagner en fin de match. Comment le Racing est revenu dans la partie ?
Une question de physique
« On a mieux fini qu’eux, physiquement », lance d’entrée l’attaquant Ludovic Ajorque. Son coach Thierry Laurey développe : « On savait que cette équipe démarrait très fort et on ne voulait pas s’exposer. On voulait laisser passer l’orage parce qu’on sait que c’est une équipe dynamique qui a moins de gomme en deuxième période ».
Un deuxième attaquant
Le bon moment donc pour lancer Lebo Mothiba dans la partie, en remplacement de Youssouf Fofana. Auteur d’une belle entrée en jeu, l’attaquant strasbourgeois a « mis beaucoup de pression, dixit le coach lillois Christophe Galtier. Strasbourg a alors joué avec deux véritables attaquants, avec beaucoup de valeurs athlétiques, de générosité. Leur jeu est devenu de plus en plus direct. On a été acculé, on a reculé et on a moins bien ressorti notre ballon. » Le gardien du Racing Matz Sels abonde : « C’était mieux avec Lebo. On a pu jouer un peu plus en avant. »
Deux attaquants et un changement tactique qui a fonctionné : « Surtout on est monté plus haut sur le terrain et on leur a fait mal, souligne Sanjin Prcic. On a joué vers l’avant et c’est ce qui nous a permis de marquer. »
Une envie décuplée
Le milieu, arrivé à Strasbourg au mercato d’hiver, estime aussi que « dans les intentions, on a fait ce qu’il fallait ». C’est-à-dire ? « Un peu plus d’agressivité » pour Ajorque et Sels. « On a pressé un peu plus haut, on a mis plus de rythme aussi », analyse à son tour Ibrahima Sissoko, reconnaissant également que face aux « gros » du championnat l’envie de bien faire est encore plus grande. Et si ce n’était pas pour eux, c’était pour les quelque 25.300 supporters dans le stade : « On a un public fantastique qui nous pousse, on ne pouvait pas rentrer en deuxième mi-temps et continuer à subir. On a pris les choses en main », conclut Sanjin Prcic. Du cœur, presque de l’opiniâtreté : pas étonnant au final de voir Anthony Gonçalves marquer sur une frappe lourde transperçant Maignan, le gardien lillois.