Strasbourg-Bordeaux: «Celui qui dit qu'il ne pense pas à la demi-finale, c'est un menteur!»
FOOTBALL•Les deux équipes se rencontrent pour un premier round ce samedi en Ligue 1, avant de se retrouver en Coupe de la Ligue mercredi…C.C et A.I
L'essentiel
- Le Racing va accueillir les Girondins deux fois en cinq jours, deux matchs très importants pour les deux équipes.
- Ricardo et Laurey, les deux entraîneurs ne veulent entendre parler que du championnat pour l’instant.
- Mais mercredi, il y aura une place en finale de la Coupe de la Ligue à aller chercher et ça, les joueurs le savent.
Vont-ils jouer au jeu du chat et de la souris ? Une chose est sûre Strasbourgeois et Bordelais vont avoir le temps de se courir après. En l’espace de cinq jours, ils vont s’affronter à deux reprises à la Meinau, en Alsace, dans une double confrontation importante pour la suite de leur saison.
Ce samedi (20h) en Ligue 1 pour tenir le rythme dans la course à l’Europe, et surtout, mercredi prochain (18h45) en Coupe de la Ligue, pour s’offrir une finale au stade Pierre Mauroy de Lille contre Guingamp ou Monaco. Alors comment gérer cette situation ? Faut-il par exemple jouer à cache-cache sur ce premier match ?
Des entraîneurs dans leur rôle
On vous laisse découvrir sans attendre les réponses (sans aucune surprise) des deux entraîneurs :
- « Pour moi, il n’y a qu’un match, pas deux ! Celui de samedi c’est tout. Le championnat reste la priorité et on doit prendre des points » (Ricardo, FCGB)
- « Je ne pense qu’à un match. J’ai déjà essayé de jouer deux matchs à la fois, mais je n’y suis jamais parvenu… Donc en fait je n’en joue qu’un à la fois » (Laurey, RCSA)
Le message est on ne peut plus clair. En même temps, sportivement, ça se défend. Strasbourg (5e) veut poursuivre sa très bonne dynamique du moment (six victoires lors des sept derniers matchs) et compte « rester le plus longtemps possible dans la première partie du championnat », dixit son entraîneur pour assurer son maintien le plus rapidement.
De son côté, Bordeaux (11e) à la traîne depuis le début de saison vient d’enchaîner deux victoires d’affilée pour se relancer dans la course à l’Europe et ne peut pas se permettre de faire l’impasse sur un match. Autre argument pour l’entraîneur brésilien des Girondins : « la fatigue physique ne rentra pas en compte car il y a quatre jours de repos entre les deux rencontres, c’est suffisant pour se reposer. Pas besoin de préserver des joueurs. J’alignerai ma meilleure équipe à chaque fois. »
Forcément dans la tête des joueurs
Mais, si les deux coachs ne veulent rien entendre sur cette situation particulière, est-ce la même chose du côté des joueurs ? Eh bien, pas vraiment à en croire le défenseur bordelais, Jules Koundé, qui a déjà vécu la même situation en décembre contre Dijon (Ligue 1 et Coupe de la Ligue) et en janvier contre Le Havre (Coupe de France et de la Ligue) : « C’est très très particulier ces doubles confrontations. Pour moi, le premier match est extrêmement important car il peut te donner un avantage psychologique pour le deuxième. »
Au-delà de cet aspect, comment ne pas penser à cette demi-finale de Coupe de la Ligue ? Ça n’arrive pas tous les jours de jouer un match de cette importance. « On a conscience que le match de mercredi est important parce qu’il n’y a qu’un match pour arriver à une finale », rappelle le Strasbourgeois Kenny Lala avant de nous lâcher le traditionnel « faut se concentrer match par match ». Il ne faudrait pas en dire trop au risque de se faire tirer les oreilles par Thierry Laurey…
Lui n’a pas peur de son entraîneur, Benoît Costil en a vu d’autres. Et la langue de bois, très peu pour le gardien international français. « Je pense que mine de rien, les deux équipes auront la tête à la demi-finale. Celui qui dit qu’il n’a pas la tête à la demi-finale, c’est un menteur ! Aujourd’hui quand vous êtes Strasbourg ou Bordeaux, l’opportunité de faire une finale, ça n’arrive pas tous les jours donc on y pense forcément. »