FOOTBALL«Cruel» pour l’ASSE, «jouissif» pour l’OL, on vous refait le final du derby

ASSE-OL: «Jouissif» vs «le pire des scénarios»… Comment Sainté et Lyon ont-ils vécu le final de folie du derby?

FOOTBALLQuatre énormes tournants ont marqué les dix dernières minutes du derby à Saint-Etienne, conclu dimanche par un but de Moussa Dembélé (1-2)...
A Saint-Etienne, Jérémy Laugier

A Saint-Etienne, Jérémy Laugier

L'essentiel

  • L’OL a réussi un gros coup dimanche en l’emportant chez son voisin stéphanois (1-2) et en retrouvant du même coup le podium de la Ligue 1.
  • Ce derby de haut vol nous a offert une dramaturgie XXL dans les dix dernières minutes de jeu.
  • 20 Minutes fait réagir différents acteurs du match pour tenter de décrypter l’énorme finish de cet ASSE-OL.

Le money time à la sauce derby, c’est quand même quelque chose au stade Geoffroy-Guichard. Après Sidney Govou (2-3 en 2004) puis Jimmy Briand (1-2 en 2013), l'OL a climatisé le Chaudron dimanche (1-2) grâce à un coup de tête victorieux de Moussa Dembélé au bout des arrêts de jeu (90e+5). Un succès de prestige qualifié par Bruno Genesio de « délivrance exceptionnelle ». Dans ce final haletant, à 1-1, il y a eu pas moins de quatre tournants que 20 Minutes a tenté de décrypter avec les joueurs.

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  • 86e : Stéphane Ruffier s’interpose devant Nabil Fekir

Auteur du penalty de l’égalisation une vingtaine de minutes plus tôt (1-1, 65e), Nabil Fekir est passé tout près du doublé, comme lors de la claque de la saison précédente (0-5). Après une accélération mystifiant Kevin Monnet-Paquet, l’international tricolore est entré dans la surface pour balancer une frappe soudaine et puissante repoussée au premier poteau par Stéphane Ruffier. Comme souvent en ce moment, y compris donc après un succès à Geoffroy-Guichard, « Nabilon » a refusé de s’arrêter devant les médias après la rencontre.

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  • 88e : Anthony Lopes parachève son œuvre

Moins d’une demi-heure après avoir écœuré Wahbi Khazri puis Romain Hamouma (à 1-0 pour Sainté), Anthony Lopes a signé ses deux ultimes arrêts réflexes du derby face à Rémy Cabella. « Wahbi Khazri centre très fort devant la cage, indique l’international portugais. Je crois que Loïs Diony est surpris et contrôle un peu dans la panique. J’arrive à laisser traîner le pied puis j’enlève le ballon du pied adverse. Ça revient sur un Stéphanois [Loïs Diony] et Léo Dubois donne son corps pour éviter le but. »

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Si Loïc Perrin a concédé un penalty en repoussant du bras une reprise de Memphis Depay (1-1, 63e), Léo Dubois reconnaît avec franchise qu’il l’a échappé belle. « Ecoutez, il me tire dedans, au niveau de la poitrine, confie l’ancien latéral nantais. Heureusement, ça ne me touche pas la main car je pense que j’avais un peu les bras décollés. » Côté stéphanois, les regrets sur cette action ne vont pas disparaître comme ça, n’est-ce pas Yann M’Vila ?

« Comme dit souvent le coach : ''Quand on a le pistolet, il faut tuer''. On n’a pas réussi à le faire. On leur a laissé le pistolet et ils nous ont tués. Ça ne pardonne pas face à une équipe comme ça. Ils ont bien joué le coup en se servant de nos erreurs. On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. » »

  • 90e+5 : Moussa Dembélé mange d’abord la feuille

Assez décevant depuis son arrivée à Lyon au bout du mercato estival, Moussa Dembélé a foulé la pelouse du Chaudron à l’heure de jeu pour ce derby. Assez précieux face aux Verts, il a gaspillé une balle de 1-2 en or massif à la 90e+5. Absolument seul dans la surface sur un centre parfait de Léo Dubois, il ne cadre pas sa tête, qui conclut sa route juste au-dessus de la transversale de Stéphane Ruffier.

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  • 90e+5, acte II et « Dembelition » validée

Dans la continuité, la même connexion des deux jokers de luxe lyonnais a droit à une deuxième et ultime chance. Sauf que cette fois, Moussa Dembélé s’élève entre Loïc Perrin et Kevin Monnet-Paquet pour smasher sa tête hors de portée de Stéphane Ruffier (1-2). Dans le camp stéphanois, Jean-Louis Gasset reconnaît « un petit KO » après cette défaite forcément rageante contre le voisin lyonnais. Ce « coup d’arrêt » des Verts (selon Loïc Perrin), qui sortent du podium, est d’autant plus dur à accepter qu’il sanctionne l’étrange choix de Stéphane Ruffier puis surtout de Timothée Kolodziejczak de chercher à construire à quelques secondes de la fin.

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Sur ce point aussi, Yann M’Vila est amer : « C’est le pire des scénarios, surtout à la dernière seconde. A un moment, on aurait dû conserver ce match nul et on n’a pas réussi à le faire. Quand tu es professionnel, tu ne peux pas faire des erreurs comme ça. Nous sommes tous frustrés et on a envie de vite oublier cette défaite ». A commencer par Loïc Perrin, également très remonté après pareille boulette coûtant la troisième place en Ligue 1 aux Verts. « Le scénario est on ne peut plus cruel, confirme le capitaine de l’ASSE. On n’a pas le droit de perdre ce match comme ça. Nous avons été naïfs. On leur donne ce dernier but en faisant une erreur de débutant. La rencontre est terminée et on relance rapidement et mal. »

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« Ça fait partie des moments forts dans une carrière »

Côté lyonnais, l’épilogue est évidemment perçu d’une toute autre manière. Jean-Michel Aulas se réjouit notamment de l’identité du buteur-sauveur. « Je suis très heureux pour Moussa car depuis quelque temps, je sentais qu’il était en pleine progression », confie ainsi JMA. Malgré ce mémorable succès dans le Chaudron, il était impossible de compter sur plus de deux joueurs (Anthony Lopes et Léo Dubois) pour livrer leur ressenti de l’épilogue. Même les deux buteurs Nabil Fekir et Moussa Dembélé ont préféré snober les médias. Avec comme prix de l’excuse la plus étonnante Maxwel Cornet : « Non, j’ai mal au pied ».

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Le bonheur d’Anthony Lopes reste une sacrée preuve de l’euphorie entourant d’un coup les Lyonnais après trois nuls assez quelconques en L1. « C’est un peu un copier-coller de l’époque où Jimmy Briand a marqué à la fin [en 2013], évoque immédiatement ce taulier de la maison OL. C’est énormément jouissif. Ça fait partie des moments forts dans une carrière. C’était le feu dans le vestiaire car c’est toujours magique de gagner un derby. » Au vu de la rage affichée par Anthony Lopes au coup de sifflet final, on le croit volontiers.