VIDEO. OL-Reims: Pourquoi Nabil Fekir et Memphis Depay ne parviennent-ils plus à «jouer les sauveurs»?
FOOTBALL•Encore décevants vendredi contre Reims (1-1), Nabil Fekir et Memphis Depay sont actuellement dans le dur, comme tout le collectif de l’OL…Jérémy Laugier
L'essentiel
- Accroché par Reims (1-1) vendredi à la surprise générale, l’OL cède perd deux points par rapport au Losc dans la course à la deuxième place en Ligue 1.
- Seulement vainqueurs de trois de leurs dix derniers matchs officiels, les Lyonnais ne peuvent plus miser en ce moment sur la réussite de leurs deux attaquants stars Nabil Fekir et Memphis Depay.
Où est donc passée l’attaque de feu lyonnaise ? Aux côtés de Mariano Diaz (18 buts), retourné depuis au Real Madrid, Memphis Depay (19), Nabil Fekir (18) et Bertrand Traoré (13) explosaient les compteurs et se trouvaient tous dans le Top 15 des meilleurs buteurs de Ligue 1 en 2017-2018. A mi-parcours en championnat, cette alléchante triplette ne cumule que 15 buts cette saison. Cette dégringolade au niveau statistique (mais pas que) des principales individualités offensives de l’OL a forcément un gros impact dans le bilan collectif. Les hommes de Bruno Genesio ne tournent ainsi en L1 qu’à 1,7 point et 1,6 but en moyenne par match contre 2 points et 2,3 buts la saison passée.
Difficile de ne pas pointer en priorité les prestations décevantes de Nabil Fekir et de Memphis Depay, les deux stars de l’attaque lyonnaise. Face à Reims vendredi (1-1), ceux-ci ont très peu pesé dans le jeu, surtout « Nabilon », sorti à la pause après un premier acte insipide. « Il y avait beaucoup de monde dans l’axe côté rémois, nuance Bruno Genesio. On parle beaucoup d’eux deux mais c’est la responsabilité de tout le monde. Il ne faut pas stigmatiser Nabil et Memphis parce qu’ils sont plus en difficulté aujourd’hui. »
« C’est collectivement qu’on devra s’en sortir »
L’équipe lyonnaise, qui n’a remporté que trois de ses dix derniers matchs officiels, n’est en tout cas plus portée par ses deux principaux attaquants, si décisifs dans les moments chauds en 2017-2018. Bruno Genesio, qui n’a pas sorti son capitaine sur choix tactique vendredi mais car « il a pris un coup à la cheville », développe son raisonnement.
« « Quand certains sont en difficulté, c’est parce que l’équipe est en difficulté. Ce n’est pas un joueur ou deux qui tirent l’équipe vers le haut. C’est l’inverse : quand les joueurs brillent, c’est parce que l’équipe est bien. Il n’y a pas que Nabil et Memphis qui sont un peu moins bien en ce moment. On ne peut pas tout le temps demander aux mêmes joueurs de jouer les sauveurs. C’est collectivement qu’on devra s’en sortir. » »
« Il va relever la tête tranquillement et nous ramener beaucoup de points »
Problème : comme si souvent encore cette saison, la force collective lyonnaise saute rarement aux yeux, à l’image des deux grosses contre-performances de la semaine. Habitué aux moments down dans sa jeune carrière, notamment de 2015 à 2017, après sa grave blessure au genou, Nabil Fekir peut toujours compter sur le soutien de ses partenaires. « Il n’a pas l’air d’être plus marqué que ça, assure Anthony Lopes. C’est notre capitaine et on est tous derrière lui. Il y a des moments un peu plus compliqués dans une carrière. Il va relever la tête tranquillement et nous ramener beaucoup de points. »
Brillant lors des dernières rencontres avec sa sélection néerlandaise, Memphis Depay n’a par contre plus marqué avec l’OL depuis deux mois et un précieux doublé à Guingamp (2-4). Son analyse du nul poussif contre Reims est par contre tranchante : « Nous n’avons pas été assez bons ce soir, admet-il. C’était difficile de trouver de l’espace face à cette équipe si regroupée. Je pense qu’on a manqué de mouvements intelligents. Beaucoup de joueurs se sont déplacés dans la même direction. A nous de changer ça car c’était facile pour notre adversaire de défendre ce soir. »
Pablo Chavarria met la panique dans la défense lyonnaise
La complicité technique entre le buteur-rappeur de 24 ans et Nabil Fekir est de moins en moins évidente. Mais comme le martèle Bruno Genesio, les soucis de l’OL ne se résument pas à ses deux attaquants. Se rendre compte, trois jours après une élimination surprise dans une Coupe de la Ligue à sa portée (1-2 contre Strasbourg), que Reims a pris quatre points sur six cette saison face aux Lyonnais, n’est pas anecdotique.
Même en maintenant trois défenseurs centraux contre une équipe avec neuf joueurs extrêmement bas sur la pelouse, Lyon a souffert contre le seul Pablo Chavarria (2 buts en 17 titularisations en L1 cette saison avant cet OL-Reims). « C’était difficile ce soir face à leur attaquant, qui était très bon, admet Marcelo, encore une fois flippant. Il avait de bons mouvements dans la surface et cela n’a pas été possible de le bloquer aujourd’hui [l’ex-Lensois a marqué comme au match aller]. » Dire que dans un mois, le Barça de Lionel Messi et Luis Suarez débarque à Décines.