Que l'haletant sommet de la saison passée (3-2 avec un coup franc au buzzer de Nabil Fekir) a semblé loin dimanche… A la lutte pour les places sur le podium durant cinq ans, l'OL et l’AS Monaco ont brutalement changé de trajectoire depuis l’été dernier. 18 points séparent désormais Lyonnais (3es) et Monégasques (19es) après la large victoire des hommes de Bruno Genesio (3-0).

Si le néant absolu constaté dans les intentions de jeu et l’envie de l’ASM est incontestable, l’OL s’est montré à la fois costaud et constant. Et c’est tout sauf une habitude pour une équipe n’ayant maîtrisé son sujet que face à l’OM (4-2) et à Dijon (0-3) en 2018-2019 en L1.

« C’est avant tout une question d’ordre mental »

« On essaie de mettre en place un fonds de jeu mais malheureusement, sur certaines rencontres, on pense que ça va le faire et on se relâche un peu, pointe Lucas Tousart. Des petites choses peuvent nous déstabiliser. Il y a eu des bons matchs avant, mais seulement par séquences. » Le milieu défensif, qui vient de confirmer son retour en forme après son gros match à Kiev jeudi, s’amuserait presque de l’inconstance quasi-chronique de ce groupe.

« « Nos familles n’en peuvent plus de ces scénarios. C’est avant tout une question d’ordre mental. Contre des équipes supposées plus faibles, on se relâche inconsciemment et on peut avoir des trous d’air. Ce soir, c’est à souligner, personne n’a tremblé de la première à la dernière minute. Ça fait du bien de passer un match comme ça, en étant vraiment serein. » »

« A condition de cesser désormais les attitudes puériles… »

Le 8e de finale de Ligue des champions, arraché mercredi avec la manière contre le Shakhtar Donetsk (1-1), n'est pas pour rien dans l’emballant visage affiché par l’OL dimanche. « Ce match à Kiev nous a amené beaucoup d’émotion et nous a peut-être permis de prendre conscience qu’on avait un groupe capable de faire de grandes choses, indique Bruno Genesio. Et ce à condition de cesser désormais les attitudes puériles que nous avons pu avoir sur certains matchs. »

S’il tient à rester « très prudent », l’entraîneur lyonnais loue « une animation offensive de grande qualité » lors de cette démonstration contre l’ASM. Encore buteur dimanche, Nabil Fekir incarne parfaitement l’embellie lyonnaise, tout comme les retours en grâce dans l’effectif de Lucas Tousart, Fernando Marçal et Kenny Tete, double passeur décisif face à Monaco. On a hâte de voir ce que comment ce groupe pourra gérer le premier 8e de finale de Ligue des champions du club depuis sept ans.