L'essentiel
- Grâce à un nul (1-1) contre le Shakhtar Donetsk, l’OL a arraché mercredi soir à Kiev son billet pour les 8es de finale de la Ligue des champions.
- Un monstre européen comme le Barça, le Real Madrid, la Juve ou le Bayern Munich pourrait se retrouver sur la route des Lyonnais lors du tirage au sort lundi.
- Mais finalement, cet insaisissable OL, qui a pris quatre points sur six contre Manchester City, ne peut-il pas nourrir de vraies ambitions pour le choc en février ?
De notre envoyé spécial à Kiev,
Le dénouement intense de la phase de poule, dans un stade olympique de Kiev glacial, a visiblement secoué des joueurs lyonnais. Très ému par le retour de l'OL en 8es de finale de Ligue des champions, sept ans après, Lucas Tousart a signé une étonnante sortie : « On aura un match aller-retour à disputer, je l’espère contre une très belle équipe ». A priori, le milieu défensif ne risque pas d’être déçu. Hormis Porto, qui fait figure d’adversaire le plus jouable, les autres premiers de groupe pouvant se retrouver sur la route de la bande à Nabil Fekir font vraiment partie du gratin.
Pour le premier choc de phase finale en Ligue des champions de son histoire, le Parc OL pourrait accueillir en février le Barça, le Real Madrid, la Juve, le Bayern Munich ou le Borussia Dortmund. Rassuré, Lucas ? Que peuvent réellement espérer les Lyonnais face à pareil monstre ?
« On se hisse au niveau de l’équipe qu’on affronte »
A l’image de prestations souvent illisibles cette saison, les résultats de l’OL dans cette phase de poule peuvent être lus de diverses manières, selon qu’on veuille ou non rejoindre l’équipe du verre à moitié plein dirigée de main de maître par Jean-Michel Aulas. Certes, son groupe fait partie des cinq équipes invaincues en Europe sur cette première phase… Mais il n’a remporté qu’un match, l'exploit initial à Manchester City (1-2).
« Ça veut dire qu’on est difficile à battre et qu’on a du caractère, décrypte Bruno Genesio, extrêmement soulagé après le nul (1-1) arraché contre le Shakhtar Donetsk. On a parfois été mal embarqué dans certains matchs mais on a su réagir. » Les quatre points récoltés avec la manière contre les Cityzens de Pep Guardiola font figure de référence, en vue de la suite de l’aventure. « Je garde dans un coin de tête qu’on se hisse au niveau de l’équipe qu’on affronte et cette équipe est capable de se mettre au niveau des meilleurs », indique justement l’entraîneur lyonnais.
« Si vous aviez vu la causerie faite par Bruno avant ce match… »
Hormis au Parc des Princes (5-0 en octobre) dans un scénario vraiment contraire, son équipe n’explose pas dans les grands rendez-vous. Elle a même un véritable talent pour rendre de nombreux matchs fous, comme le double affrontement face à Hoffenheim. « Avec l’effectif qu’on a et le très haut niveau qu’on peut montrer, on est capable de bousculer pas mal d’équipes », confie sans complexe Anthony Lopes. « C’est déjà énorme d’arriver là, donc pourquoi pas créer une surprise ? », enchaîne Lucas Tousart dans un sourire.
Si Jean-Michel Aulas clamait clairement « être plus fort que le Shakhtar » en début de semaine, son approche a sans surprise changé après la qualification : « On sera le Petit Poucet sur ces 8es de finale… Mais avec l’intime conviction qu’on peut réaliser quelque chose de grand ». Tant qu’à faire, JMA va plus loin : « J’avais la conviction que si nous passions ce match, on aurait l’opportunité de créer la surprise. Si vous aviez vu la causerie faite par Bruno avant ce match, vous seriez certains qu’on peut aller encore très loin. » En vrai, l’OL va-t-il finir par être l’épouvantail à éviter lors du tirage au sort de lundi ? Who knows ?