VIDEO. Shakhtar-OL: «Il a souffert en silence»… Nabil Fekir a encore choisi le meilleur moment pour rebondir
FOOTBALL•Dans le dur depuis de longues semaines, Nabil Fekir a inscrit le but de la qualification lyonnaise en 8es de finale de Ligue des champions, mercredi à Kiev contre le Shakhtar (1-1)...Jérémy Laugier
L'essentiel
- Vivement soutenu par Bruno Genesio lors de la conférence de presse d’avant-match, Nabil Fekir a su briller mercredi dans le match clé de la première partie de saison contre le Shakhtar (1-1).
- En jambes, et déterminé de bout en bout, le meneur de jeu lyonnais vient de rappeler pourquoi il était un joueur si spécial.
De notre envoyé spécial à Kiev,
Cette saison, Nabil Fekir cultive décidément les paradoxes. Il n’avait jamais semblé aussi euphorique que mercredi à Kiev, au moment de célébrer un but. Dans la foulée de sa frappe victorieuse à l’entrée de la surface contre le Shakhtar (1-1), synonyme de qualification pour les 8es de finale de la Ligue des champions, le meneur de jeu de l’OL s’est mis à enchaîner quelques pas de danse avec Ferland Mendy. On l’imaginait donc bien débarquer, radieux, devant les médias pour nous raconter sous tous les angles le but le plus important de la première partie de saison lyonnaise.
Ce serait trop beau. « Nabilon » a tracé en mode grumpy, signalant juste d’un petit geste de la main qu’il ne souhaitait pas s’exprimer. Les critiques dans la presse soulignant sa fin d’année 2018 ratée semblent avoir beaucoup touché le capitaine lyonnais pour qu’il tire la tronche un soir de qualif' pour le premier 8e de finale de Ligue des champions de sa jeune carrière.
« Je pense que l’équipe est le héros ce soir »
« On a encaissé ce but qui nous a fait du mal [1-0 à la 22e] mais on a persisté, a simplement glissé l’intéressé au micro de RMC Sport. On a été récompensé en deuxième mi-temps. Je pense que l’équipe est le héros ce soir, même si c’est moi qui ai marqué ce but. C’est comme ça le foot, il y a des périodes où ça va un peu moins bien. Ce soir il fallait être présent et toute l’équipe a été présente. »
A commencer par Nabil Fekir, qu’on n’avait pas imaginé pouvoir livrer pareil match de patron, avec plusieurs différences effectuées à la clé. On devrait pourtant commencer à s’habituer : au moment du lancement de cette Ligue des champions à l’Etihad Stadium de Manchester, son état de forme intriguait après une reprise tardive post-Coupe du monde et l’échec de son transfert à Liverpool. Le numéro 18 de l’OL avait été insaisissable contre le City de Pep Guardiola, avec un but et une passe décisive à la clé (1-2).
« J'ai eu raison de lui faire confiance et il m’a bien rendu cette confiance »
Bruno Genesio, qui l’a défendu mardi avec autant de conviction que Jean-Michel Aulas ne le fait pour lui, a ouvert le concert de louanges. « Je suis très content pour l’équipe mais aussi pour Nabil, confie-t-il. Il a grandement participé à la qualification et c’est mérité. Ça montre que j’ai eu raison de lui faire confiance et qu’il m’a bien rendu cette confiance. C’est très important pour un entraîneur d’avoir ce genre de relation avec ses joueurs. »
Avant de recentrer le débat sur le champ médiatique : « Lui aussi a été pas mal remis en question ces derniers temps. Il a souffert en silence de certaines critiques. Il a fait le dos rond et c’est un très beau symbole pour l’équipe qu’il marque le but de la qualification ». Lucas Tousart a à son tour tenté de rassurer tout le monde sur la méforme durable de Nabil Fekir, seulement auteur cette saison de 5 buts et 4 passes décisives, toutes compétitions confondues.
« Il a prouvé à tout le monde ce soir que c’était notre capitaine »
« Il y a toujours des périodes où des joueurs sont peut-être un peu moins bien. Nabil fait à chaque fois des saisons très longues. Il a prouvé à tout le monde ce soir que c’était notre capitaine et qu’il pouvait faire des différences à lui tout seul. Il a apporté sa patte technique. »
La soirée de rêve de A à Z pour retrouver un « Nabilon » au sommet ? Pas tout à fait, sa faute sur Taison (68e) lui ayant valu un carton jaune synonyme de suspension pour le 8e de finale aller en février. Une saison toute en paradoxes, on vous dit.