FOOTBALLAprès le chaos de samedi, la finale River-Boca aura lieu dimanche

Libertadores: Après le chaos de samedi, la finale River-Boca aura finalement lieu dimanche soir

FOOTBALLDes jets de pierres et de gaz lacrymogènes ont créé la panique samedi...
Le car du Boca a été pris pour cible par les supporters de River Plate
Le car du Boca a été pris pour cible par les supporters de River Plate - José ROMERO / TELAM / AFP
20 Minutes avec AFP

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Des jets de pierres et de gaz lacrymogènes, samedi, contre l'équipe de Boca Juniors ont contraint les organisateurs à reporter à dimanche la finale retour de Copa Libertadores entre River Plate et Boca Juniors, les rivaux historiques de Buenos Aires.

Le bus de Boca Juniors a été pris pour cible alors qu'il s'approchait du stade Monumental, deux heures avant la rencontre. Plusieurs joueurs ont été blessés, par les bris de vitres ou l'inhalation de gaz.

Selon des images de télévision de chaînes sportives, le véhicule est entré dans le stade avec plusieurs vitres latérales brisées. Les joueurs en sont descendus en toussant et les yeux larmoyants sous l'effet des gaz. Des affrontements ont également opposé la police à des supporters en dehors du stade.

Après avoir retardé la rencontre à deux reprises, la Confédération sud-américaine de football (Conmebol) a fixé à dimanche à 21h le dénouement de la principale compétition de clubs du continent, à l'issue de plusieurs réunions avec les dirigeants des deux clubs, parfois en présence du président de la Fifa, Gianni Infantino.

«Je tiens à féliciter les deux présidents car il y a eu entre eux un pacte de gentlemen, car dans ces conditions, le jeu était dénaturé. L'un ne peut pas jouer et l'autre ne veut pas jouer contre un adversaire qui n'est pas en condition», a déclaré le président de la Conmebol, Alejandro Dominguez.

Pressions

Les joueurs de Boca ont fait pression sur la Conmebol pour que la rencontre soit reportée, notamment leur attaquant vedette Carlos Tevez. «Nous ne sommes pas en condition de jouer, on nous oblige à jouer la rencontre», a-t-il dénoncé en zone mixte avant de prendre connaissance du report.

Des joueurs sont sortis de l'autocar en toussant, les yeux irrités. «Ils nous ont jeté de tout», a déclaré à des journalistes le capitaine Pablo Pérez. Pablo Pérez a été légèrement blessé au bras et, après un passage dans un hôpital de Buenos Aires, il a été vu portant un cache à l'oeil gauche, irrité par les gaz.

Un ex-dirigeant de Boca, Juan Carlos Crespi, a précisé aux journalistes que «la police avait été débordée face au vandalisme et a dû disperser les supporters de River avec des gaz lacrymogènes, qui en raison du vent et des fenêtres cassées ont pénétré dans l'autocar».

Samedi pendant plusieurs heures, les plus de 60.000 spectateurs déjà installés dans le Stade Monumental ont attendu le verdict de l'instance sud-américaine. Ils ont patienté dans le calme, en entonnant des chants.

«Lamentable»

Indignées, plusieurs figures du football ont exprimé leur ras-le-bol. «On allait voir le match avec mes enfants, devoir vivre un spectacle aussi désagréable... Quand cela va s'arrêter?», a réagi l'ancien international argentin Gariel Batistuta.

«Ce qui se passe dans mon pays est lamentable, tout est sens dessus dessous. En Argentine aujourd'hui c'est une terreur de sortir dans la rue», a dit Diego Maradona, depuis le Mexique où il entraîne une équipe de D2. Il s'en est pris aussi au président de droite Mauricio Macri pour le manque de «sécurité».

La mairie de Buenos Aires a ordonné la fermeture du stade, qui a «excédé sa capacité de personnes autorisées». Le paiement d'une amende, dont le montant n'a pas été spécifié, devrait permettre de le rouvrir pour le match dimanche, a précisé la mairie.