Décidément Strasbourg reste le bourreau de Dijon. Samedi à la Meinau, le Racing s’est une nouvelle fois imposé sur le DFCO (3-0, buts de Da Costa, Mothiba et Martin). Strasbourg restait invaincu depuis sept matchs contre Dijon, toutes compétitions confondues. Cela fait donc huit désormais.

Et celle-ci est synonyme pour les Dijonnais de leur première défaite de la saison à l’extérieur. Sur le même score, lourd, que contre Lyon à domicile mercredi. « C’est l’actualité… En ce moment on n’avance pas, on prend des buts, on a du mal à en marquer, réagit le coach dijonnais Olivier Dall’Oglio. C’est tout à fait logique ce qui arrive en ce moment, donc on ne va surtout pas s’alarmer plus que ça parce que ça ne sert à rien, on va courber l’échine aussi. La somme de détails qu’il reste à régler, il faudra le faire petit à petit. C’est à la fois des détails techniques, parfois un manque de compréhension, et puis après éviter de prendre des buts à la con. En ce moment, on est devenus les spécialistes ».

Une fébrilité défensive

Le tacticien concède qu’il n’a pas encore trouvé la solution à la « fébrilité défensive » des siens. Face à Strasbourg, son système à cinq défenseurs a vite cédé : sur une belle action menée par l’attaque alsacienne sur son côté droit, Nuno Da Costa place sa tête au premier poteau et surprend tout le monde.

La défense dijonnaise craque complètement sur une autre action amenée du même côté. Un centre d’Adrien Thomasson vers Da Costa qui s’écroule suite à une faute de Senou Coulibaly dans la surface. Penalty et carton rouge pour le défenseur dijonnais. Ce dernier sera sauvé, tout comme son équipe, par la VAR qui déjuge la première décision arbitrale en raison de la position de hors-jeu de Thomasson. Presque un miracle pour Dijon.

Un troisième but « presque de trop »

Le deuxième miracle se produira lui en deuxième mi-temps, quand la reprise (du bras) d’Ibrahima Sissoko sur un coup franc de Kenny Lala se heurte au poteau dijonnais. Ce n’était finalement que repousser l’échéance. Jusqu’à la 80e minute de jeu, et ce contre, finissant par un duel gagné par Lebo Mothiba, à peine entré en jeu et servi par Da Costa (encore lui).

Le DFCO n’était pas loin d’encaisser un troisième but alsacien cinq minutes plus tard, mais la frappe de Jonas Martin termine dans les gants de Runar Runarsson. Le Strasbourgeois s’en voulait tellement de ne pas participer au festival offensif de la soirée, qu’il a (après avoir déchiré son maillot de rage) poussé… pour inscrire le troisième but alsacien dans les arrêts de jeu. « Il est presque de trop pour une équipe qui n’a jamais fermé le jeu », glisse le coach alsacien Thierry Laurey.

Dijon entrevoit désormais un autre déplacement tout aussi important, puisqu’il se rend samedi chez un autre de ses concurrents directs, Amiens. Soit l’autre équipe défaite dans l’antre de la Meinau une semaine plus tôt. Le Racing a, lui, fait le plein de points contre eux.