FOOTBALLOn était à la conf de presse de Gianluigi Buffon, le nouveau gardien du PSG

PSG: 40 ans mais «l'enthousiasme d'un enfant»... C'était la première conférence de presse de Gianluigi Buffon

FOOTBALLGianluigi Buffon, le nouveau gardien du PSG, a été présenté à la presse au Parc des Princes...
Aymeric Le Gall

Aymeric Le Gall

De notre envoyé spécial au Parc des Princes,

Et soudain, le silence. Alors qu’un brouhaha général digne d’une veille de vacances scolaire emplissait l’auditorium du Parc des Princes, il a suffi que le professeur Gianluigi Buffon descende la rampe qui le mène à l’estrade pour que la salle se taise comme un seul homme. C’est sans doute ça qu’on appelle « inspirer le respect ».

Il est un peu plus de 15 heures, lundi 9 juillet, et l’ancien gardien de la Juventus est désormais un joueur du PSG. Précédé de sa femme et de ses deux enfants (vous voyez à quoi ressemble Buffon ? Ben vous lui retriez 30 ans et vous avez la tête de ses deux bambins), Gigi s’installe aux côtés de Nasser Al-Khelaïfi pour sa toute première conférence de presse dans son nouveau club.

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  • Premiers mots en Français

Comme Thomas Tuchel avant lui, Buffon se plie à la tradition de donner ses premiers mots en Français. « Bonjour à tous. Je suis très excité par cette nouvelle aventure. Il y a une énergie particulière que je perçois dans ce club, dans cette ville », lâche-t-il dans un français très propre. Pardon, mais je préfère passer à l’Italien maintenant car c’est plus facile ». La salle sourit, presque gênée, comme si Buffon avait besoin de s’excuser de quoi que ce soit.

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  • La Ligue des champions, objectif commun

Une fois les présentations faites, les journalistes présents en nombre ont lancé la traditionnelle séance des questions-réponses. Là, autant dire qu’il n’y a pas eu de tour de chauffe. « Alors Gigi, l’objectif en venant à Paris c’est de gagner la Ligue des champions, le seul trophée qu’il vous manque ? ». On schématise à peine.

Du haut de son immense expérience, le bonhomme calme le jeu : « J’ai commencé bien avant le PSG à essayer d’atteindre cet objectif. Ce n’est pas l’obsession du PSG. C’est un trophée intéressant, j’ai accepté parce que les conditions sont réunies pour que je progresse en tant que joueur et homme. Je peux contribuer à ce que le club progresse encore un petit peu plus. Mais au début d’une saison, on ne peut pas penser tout de suite à la Ligue des champions, ça serait de la folie. »

On jette alors un œil amusé en direction de Nasser Al-Khelaïfi, il ne bronche pas. La Ligue des champions, il en rêve probablement matin, midi et soir, mais pas question de contredire le nouveau joujou italien du Paris Saint-Germain.

  • 40 ans, mais l’enthousiasme d’un enfant

Depuis qu’on sait qu’il va rejoindre le PSG, la question de son âge (40 ans) n’a cessé d’être au centre des débats. Alors, cramé, pas cramé le Buffon ? « J’ai envie de jouer jusqu’à ce que mon corps me le permette. Quand je ne pourrais plus être à ce niveau, j’arrêterai », dit-il simplement. Pas cramé, donc.

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« Aujourd’hui, je suis arrivé avec l’enthousiasme d’un enfant, même si ma carte d’identité dit que j’ai 40 ans. J’ai une énergie en moi. Et puis le sport a beaucoup changé, les joueurs évoluent même à 34 ou 35 ans. C’était impensable dans le passé. » Bon, il en a cinq de plus, mais il n’y a que le terrain qui pourra nous dire si Gigi a encore de beau reste.

  • Paris, son troisième défi

On a beau l’avoir là, devant nos yeux, on a toujours du mal à croire que Buffon a bel et bien quitté la Juve et l’Italie. Il faut dire que la nouvelle a de quoi marquer les esprits. Buffon n’a joué que dans deux clubs (Parme et la Juve) et il n’avait encore jamais quitté les frontières de son pays. Mais « la vie est imprévisible, sourit-il. À Turin, j’étais dans une zone de confort considérable. Je n’ai jamais aimé me trouver dans une zone de confort. J’ai toujours cherché les défis. »

  • Buffon, forcément un numéro 1

On ne réalise pas un coup pareil sur le marché des transferts pour mettre un mec comme Buffon sur le banc, soyons sérieux. Quarante ans ou pas. Pourtant, en bon communiquant qu’il est, Buffon a affirmé qu’il n’avait reçu aucune garantie pour être le gardien titulaire du PSG la saison prochaine : « J’ai toujours été numéro 1, à Parme, à la Juve, en sélection d’Italie. Mais personne ne m’a jamais dit que j’allais être numéro 1, a priori. J’ai toujours gagné ce droit. C’est ça le sport. »

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  • La Ligue 1 ?

On connaissait la punchline mythique de Zlatan Ibrahimovic quand il a débarqué au PSG « je ne connais pas la Ligue 1, mais la Ligue 1 me connaît », il y aura désormais la version italienne, moins égocentrique, mais tellement plus tirée par les cheveux. Quand un journaliste lui a demandé ce qu’il connaissait de notre championnat, l’ancien Turinois à fait fort : « Je connais très bien le fils de Lilian Thuram car j’ai joué avec Lilian il y a dix ans. » Kamoulox.

Finalement, après avoir fait marrer son auditoire, Buffon a tout de même réussi à se rattraper aux branches : « La L1, grâce aux investissements du PSG, est devenue de plus en plus intéressante. Lyon, l’ASSE, Bordeaux, l’OM ont de grands stades et c’est une grande expérience de jouer face à eux. » Sympa ce petit air de pipeau italien.

  • Adopté par les ultras

Après avoir confié que l’équipe de France était la grande favorite à ses yeux à la victoire finale en Coupe du monde et que la déroute brésilienne au Mondial pouvait s’avérer être une bonne chose pour Neymar et la troupe auriverde du PSG, Gigi a mis un terme à son échange avec la presse afin d’aller saluer pour la première fois ses nouveaux supporters.

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Présents devant le Parc depuis le début de l’après-midi, les ultras, aussi chauds que les fumigènes qu’ils ont craqué en nombre, lui ont alors réservé un accueil digne de son rang. C’est la moindre des choses quand on célèbre un homme venant d’Italie, le berceau du mouvement ultra. Ce à quoi le champion du monde 2006 a répondu en brandissant à son tour une torche dans les airs. Entre Gigi et le Parc, ça sent (déjà) bon le coup de foudre.