Amiens: «Pour nous, c’est Dieu!»... Christophe Pelissier n'ira pas à Toulouse, et les supporters picards sont aux anges
FOOTBALL•Courtisé par Toulouse, Christophe Pelissier va, sauf retournement de situation, rester à Amiens…Nicolas Stival
L'essentiel
- Le TFC a abandonné la piste menant à l’entraîneur d’Amiens.
- Les fans de l’Amiens SC sont heureux de conserver Christophe Pelissier, artisan de la montée en Ligue 1 et du maintien.
Le mot-dièse a fait son trou sur l’Internet picard. Avec #Pelissiernepartpas, des twittos fans de l’Amiens SC clamaient leur volonté de voir Christophe Pelissier rester aux commandes du récent 13e de Ligue 1.
Malgré la cour menée par le TFC, l’entraîneur de 52 ans ne viendra pas à Toulouse, comme Olivier Sadran l’a confirmé à France Bleu Picardie.
Au grand soulagement de Fabien Reinert (42 ans), porte-parole et trésorier du groupe de supporters Tribune Nord-Amiens. « Vous avez vu l’ampleur prise par le hashtag ? » interroge cette figure du stade de la Licorne, polémiste dans l’émission La Tribune, tous les lundis sur France Bleu Picardie.
« Pour nous, Christophe Pelissier, c’est Dieu ! On était obligés d’avoir peur. C’est un Toulousain de Revel et au fond de lui, depuis qu’il est dans le foot, il a toujours rêvé d’être entraîneur du TFC. Ses enfants étudient à Toulouse, ses amis proches vivent dans la région… » »
Après avoir hissé Luzenac de CFA à la Ligue 2, avant de voir le club ariégeois rétrogradé en DHR à l’été 2014, Pelissier a fait des miracles à Amiens. Arrivé le 31 décembre 2014, il a d’abord maintenu le club en National le printemps suivant et l’a hissé en L2 puis en L1 les deux saisons suivantes. Avant d’assurer un maintien confortable au vénérable club né en 1901, qui découvrait l’élite du foot français pour la première fois de sa longue histoire.
« Avec le travail qu’il a effectué, il est hyperbankable, reprend Fabien Reinert. Si ça se trouve, c’est le prochain grand entraîneur français. Humainement, c’est aussi un vrai monsieur, qui salue tout le monde. »
Dans ce duel Amiens-Toulouse, le quadragénaire savait qu’il pouvait compter sur la pugnacité de « son » président, Bernard Joannin. «Pelissier avait encore un an de contrat et il n’avait pas l’intention de se faire marcher dessus. »
Avant de suggérer qu’un autre élément, peut-être, a pu compter dans le choix du technicien. « J’ai su que Sadran n’avait pas fait de cadeau à Luzenac à l’époque, je pense que ça a pu jouer. » Lors du feuilleton sportivo-judiciaire du printemps et de l'été 2014, le président toulousain n’avait pas été l’un des plus grands avocats de la cause du LAP…
Mais le TFC avait ensuite accueilli Pelissier pendant plusieurs semaines auprès de l’équipe réserve et du centre de formation, alors qu’il était au chômage et n’avait pas encore fini de passer ses diplômes.