En neuf jours, l’AC Ajaccio a connu plus d’émotions que certains clubs durant toute une saison. Et ce n’est peut-être pas fini… Depuis le 18 mai jusqu’à ce dimanche soir, le troisième de Ligue 2 a vécu un prébarrage plus que houleux contre Le Havre, reporté puis gagné aux tirs au but dans la confusion, puis un barrage largement perdu face au TFC, avec match aller sur terrain neutre, à Montpellier (0-3, 1-0). Sans oublier, côté coulisses, un passage par les commissions des compétitions et de discipline de la LFP.

« On peut nourrir des regrets de ne pas avoir pu jouer l’aller à Ajaccio et d’avoir préparé ce match dans les conditions que tout le monde connaît », regrette l’entraîneur Olivier Pantaloni. « Si on a notre équipe type, on passe ce barrage », ose le milieu offensif Riad Nouri, capitaine au Stadium.

Il ne restait que le courage

Privés de cadres suspendus - Sainati (à l’aller), Coutadeur et Selemani (aller et retour) – l’ACA a vu en outre son gardien Leca et son avant-centre Gimbert se blesser à Montpellier. « Mon équipe a démontré du courage », souligne son président Léon Luciani. C’est à peu près tout ce qui lui restait dans ce sprint final, au cours duquel la majeure partie de la France du foot a poussé derrière un TFC qui n’éveillait pourtant pas vraiment le désir.

Et maintenant ? Quel objectif pour une équipe qui attaque sa cinquième saison en L2 ? « On va essayer d’être compétitifs et de finir le plus haut possible, commente simplement Luciani, qui serait heureux de retrouver les play-offs. Mais déjà, on va partir en vacances et recommencer une saison avec un groupe sensiblement identique. » Le sort de Pantaloni sur le banc devrait être fixé « dans la semaine », selon le technicien. Autre inconnue : l’issue des procédures judiciaires consécutives au grand n’importe quoi autour de l’affiche ACA – HAC, qui promet de brûlantes retrouvailles en L2 en 2018-2019.

L'incertitude lilloise

A moins que finalement, Ajaccio ne se retrouve à l’étage supérieur, en cas de rétrogradation de Lille, récent 17e de Ligue 1 à la situation financière très précaire. « Je ne veux pas me réjouir des problèmes des autres, évacue l’entraîneur corse. Si l’équipe est rétrogradée, nous monterons mais cela ne dépend pas de nous. Notre objectif c’était de monter en L1 en gagnant notre ticket sur le terrain. » La DNCG, le gendarme financier du foot professionnel français, doit entendre le Losc ce mardi. Peut-être que l’ACA n’en a pas fini avec l’ascenseur émotionnel…