A distance, le TFC a vécu une journée très particulière ce mardi. En début d’après-midi, le 18e de Ligue 1 a d’abord eu confirmation qu’il jouerait en barrage contre l’AC Ajaccio, mais avec un match aller mercredi soir à huis clos, sur terrain neutre. Quelques heures plus tard, le club apprenait que cette rencontre cruciale aurait lieu à Montpellier, avant le retour dimanche au Stadium.

Forcément, cela a dû cogiter sous les crânes des dirigeants violets, le président Olivier Sadran et son bras droit Jean-François Soucasse. Toutefois, le TFC n’a pas tenu à communiquer autrement que par deux tweets du type « messages à caractère informatif », pour prendre acte des différentes décisions de la LFP.

Même mutisme de la part de Michaël Debève en début de soirée, à l’issue de l’ultime entraînement pré-barrage sous un joli soleil de printemps. Le technicien refuse, poliment mais fermement, de commenter les nouvelles du jour, qui semblent glisser sur le club comme la pluie sur le colvert.

L’optimisme des plus fidèles

Parmi la vingtaine de supporters présents au centre technique du Stadium, la retenue n’est en revanche pas vraiment de mise. Fidèle parmi les fidèles, Robert ne mâche pas ses mots. « Jouer à Montpellier, c’est bon pour nous, assure le retraité de 76 ans. Si on ne gagne pas ce match, ce n’est pas la peine de continuer. On a tout pour nous : Ajaccio a joué les prolongations face au Havre, ils ont eu deux expulsés et ont fini sur les rotules. »

Entre supporters, on discute de cette vilaine saison qui n’en finit pas. On s’engueule presque au sujet du comportement nonchalant du PSG à Caen (0-0) samedi, alors qu’une victoire parisienne aurait garanti le maintien direct des Violets. On devise sur l’inefficacité des attaquants titulaires qui se frottent aux défenseurs remplaçants au cours de la traditionnelle opposition de veille de match.

A moitié Corse, mais fan du TFC

L’ambiance sur la pelouse est studieuse, les visages un brin tendus. Dehors, malgré la lassitude de la sempiternelle lutte pour le maintien, l’optimisme domine. « L’avantage est pour Toulouse, glisse ainsi André, 71 ans. Aller à Ajaccio, cela aurait été difficile, j’aurais été inquiet. » Le septuagénaire sait de quoi il parle puisque sa mère était originaire de la capitale corse.

Même si le match aller a lieu loin de l’île de Beauté, le TFC se prépare à un combat. Debève va ainsi reconduire les vainqueurs de Guingamp, samedi, à une exception près : l’esthète Jimmy Durmaz devrait laisser sa place sur l’aile droite à Firmin Mubele, beaucoup moins fluide ballon au pied mais plus physique. La rencontre sans spectateur, ce mercredi à La Mosson, ne devrait pas être une ode au beau jeu. Toulouse le sait et s’est préparé en conséquence. Et en silence.