L'essentiel
- 13 mois après un Lyon-Besiktas, marqué par une violence assez inouïe, le Parc OL se méfie de la finale européenne, mercredi (20h45) entre l’OM et l’Atlético de Madrid.
- Le préfet de la région Auvergne Rhône-Alpes fait le point ce lundi, à deux jours du bouillant rendez-vous, sur le dispositif de sécurité « exceptionnel » à cette occasion.
Les risques considérables entourant la finale de Ligue Europa, mercredi (20h45) entre l’OM et l’Atlético de Madrid, ont bien mis en alerte les autorités françaises. Un dispositif de sécurité « exceptionnel » de 1.250 policiers, gendarmes et CRS est ainsi prévu pour cette brûlante affiche disputée au Parc OL, comme l’a annoncé ce lundi Stéphane Bouillon, le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
« Ce dispositif sera deux fois plus important que lors des matches de l’Euro-2016 », a souligné Stéphane Bouillon, dans un contexte notamment marqué par la grande rivalité entre les deux Olympiques de Ligue 1. Dix unités mobiles seront ainsi mobilisées, soit 1.250 hommes en tout, policiers, gendarmes et CRS, auxquels s’ajouteront les polices municipales de Lyon et de Décines, un hélicoptère et deux canons à eau.
2.000 ou 3.000 supporters de l’OM sont attendus à Lyon sans billet
Au Parc seront également déployés 1.100 stadiers, dont 200 envoyés par l’OM et une vingtaine par l’Atlético. Boissons alcoolisées, pétards et engins pyrotechniques seront sans surprise interdits. La préfecture sera vigilante sur la problématique des 2.000 ou 3.000 supporters de l’OM débarquant à Lyon sans billet.
Un dispositif hermétique sera déployé pour que les supporters des deux camps, qui ne s’apprécient guère, d’autant plus depuis les échauffourées remontant 2008 à Madrid en 2008, ne se croisent pas. Des parcs relais seront dédiés aux supporters de l’OM et de l’Atlético et des navettes vers le stade seront placées sous fortes escortes policières. Dans le stade, les supporters de l’OM prendront place dans le virage sud, et ceux de l’Atlético dans celui du nord.
« On ne peut exclure qu’il y ait des fights »
« Des barrières et des zones tampons seront installées dans le stade pour éviter que des groupes de supporters se rencontrent », a indiqué Stéphane Bouillon. Il n’y aura pas de fan walk (défilé de supporters) mais le centre-ville ne leur sera pas interdit. Le dispositif sera aussi renforcé pour éviter les troubles autour du stade et la revente illégale de billets.
« On ne peut exclure qu’il y ait des fights mais nous serons d’une extrême vigilance et prêts à réagir, a-t-il assuré. Nous surveillons les hooligans, identitaires ou pas, et essayons d’anticiper leurs actions. Nous surveillons aussi les réseaux sociaux mais je ne crois pas que ce soit le rendez-vous du hooliganisme. » 13 mois après le cauchemar du match OL-Besiktas, Lyon redoute fortement cette nouvelle soirée européenne.