On a suffisamment entendu Rudi Garcia pester contre les hommes en noir, cette saison, pour apprécier une soirée en zone mixte sans remarques anti-arbitrales. Il faut dire que l’OM était très mal placé pour en faire, ce jeudi soir, après un match aller victorieux et crucial face à Salzbourg ( 2-0).

​Victorieux, mais chanceux : sur deux décisions arbitrales, le sort de l’OM aurait pu basculer.

15e minute : Dimitri Payet envoie un caviar de coup franc, Florian Thauvin est oublié au second poteau par la défense autrichienne.Tête de l’ailier, qui touche sa main, puis le fond des filets. Ou plutôt frôle sa main. « J’ai senti le ballon, oui, je la touche un peu, mais je n’ai pas revu les images, donc je ne peux pas dire s’il y avait faute ou non », a-t-il avoué, tout en sincérité, en zone mixte. Relancé sur la fameuse main de Vata, « main du diable » qui avait éliminé l’OM de Tapie de la Coupe d’Europe en 1990, Florian Thauvin a esquivé : « Je suis né en 1993, moi… »

Maxime Lopez « se dit ouf »

Maxime Lopez est encore plus jeune : c’est en 1997 que le minot a vu le jour… A Marseille, tiens. Quand il est entré sur la pelouse du Vélodrome, à l’échauffement, les baffles du Vélodrome crachaient Belsunce Breakdown du rappeur marseillais Bouga. Et on l’a senti un peu chien fou, émoustillé par l’ambiance et l’atmosphère. Confirmation quelques minutes plus tard : à la 21e, il prend un carton jaune pour avoir découpé Dabbur. Lopez l'avoue sans souci, c'est « une grosse faute, c’est sûr. Je mets trop d’envie au départ, je n’arrive pas à me canaliser ! »

Ça aurait pu être bien plus grave, à la 58e. Le même Lainer s’écroule à la lisière de la surface de réparation. L’arbitre ne siffle ni coup franc, ni penalty. « Franchement, j’ai revu les images avec le coach et l’analyste vidéo… J’essaye de ne pas le percuter, mais pour moi, c’est du 50-50. L'arbitre aurait pu siffler, ou ne pas siffler. » Et avoue son soulagement, dans la foulée : « On se dit ouf ! »

Garcia « a trouvé les arbitres très bons »

Ouf aussi quand le ballon a tapé le poteau de Pelé, en toute fin de match. Mais pour Rudi Garcia, cette victoire 2-0, ce n’est pas une question de chance : « On a fait un match solide » Avant d’oser : « J’ai trouvé les arbitres très bons. Ils ont laissé jouer, à l’écossaise. » A l’allemande, l’entraîneur de Salzbourg a lui laissé filer la polémique. Ce penalty oublié ? « On ne va pas pleurer ! »