Il est peut-être encore temps d’envoyer un CV. A deux mois et quelques touffes de gazon de la Coupe du monde 2018, le Japon se retrouve sans sélectionneur, après avoir limogé le Franco-bosnien Vahid Halilhodzic, titulaire du poste depuis mars 2015. Cette surprise annoncée par la presse nipponne devrait être officialisée lundi après-midi par la Fédération japonaise de football (JFA).
Nommé quelques mois après le Mondial 2014, l’entraîneur de 65 ans avait mené l’an dernier les Samurai Blue vers la qualification pour leur sixième Coupe du monde d’affilée, mais les derniers résultats, en matches de préparation, ont été décevants. Son mandat n’a pas été de tout repos, émaillé de conflits avec la Fédération. Certains cadres auraient préféré un management au style moins conflictuel, et aimeraient mettre en place un sélectionneur japonais.
« KO debout »
Lundi, le quotidien Nikkan Sports a fait état d'« un sentiment grandissant de crise face aux performances de l’équipe qui n’a pas montré de signes de progrès à moins de 70 jours de la Coupe du monde », organisée du 14 juin au 15 juillet en Russie. Un autre journal sportif a évoqué « un manque d’unité » entre l’homme qui a conduit en 2014 l’Algérie à une qualification historique en huitièmes de finale et les joueurs japonais.
Déjà rentré en France, où le président de la JFA Kozo Tashima se serait déplacé pour lui annoncer la nouvelle en personne samedi, précise le journal Asahi, le désormais ex-sélectionneur serait « KO debout », selon un proche cité par France Football.
« Beaucoup de personnes m’ont critiqué malgré le fait que le Japon était en tête de son groupe. Si ça n’avait pas été le cas j’aurais évidemment accepté (ces critiques), mais beaucoup étaient des critiques gratuites », avait regretté début septembre l’ex-entraîneur du Paris SG (2003-2005) après avoir lui-même laissé entendre qu’il pensait à quitter son poste « pour des raisons personnelles ».