ASSE-PSG: Démobilisés et hors du coup, les Parisiens s'en sortent sur un but contre son camp de Debuchy (1-1)
FOOTBALL•Ballotté comme jamais cette saison en Ligue 1 et réduit à 10 après une demi-heure de jeu, le PSG a arraché le nul dans les arrêts de jeu, et sur un coup du sort, ce vendredi à Saint-Etienne (1-1)...A Saint-Etienne, Jérémy Laugier
L'essentiel
- Six jours après sa démonstration contre Monaco en finale de Coupe de la Ligue (3-0), le PSG a montré un tout autre visage, ce vendredi à Saint-Etienne (1-1).
- A l'image de l'expulsion rapide de Presnel Kimpembe (31e), les Parisiens sont passés au travers dans le Chaudron.
- Devant au score grâce à Rémy Cabella, l'ASSE aurait mérité son exploit, d'autant que son meneur de jeu a également manqué un penalty. Mais un but contre son camp malheureux de Mathieu Debuchy a tout changé dans les arrêts de jeu (1-1).
En plein rêve depuis son arrivée dans le Forez cet hiver, avec notamment une égalisation in extremis dans le derby (1-1), Mathieu Debuchy est devenu le héros malheureux de cet ASSE-PSG. A l’origine du but stéphanois de Rémy Cabella (1-0, 17e) avec un centre dangereux, l’ancien latéral droit des Gunners a offert dans les arrêts de jeu au leader parisien un nul (1-1, 90e+2) qu'il ne méritait vraiment pas, avec un but contre son camp assez terrible.
Le PSG était totalement hors du coup, n’est-ce pas Kimpembe ? A ceux qui doutaient de voir un PSG démobilisé, six jours après son énorme finale de Coupe de la Ligue, la réponse parisienne a été un modèle du genre. Les partenaires de Marquinhos ont certes confisqué le ballon durant le premier quart d’heure, mais sans en faire quoi que ce soit. Puis carrément rideau à partir de l’ouverture du score de Rémy Cabella (1-0, 17e), sur laquelle Thomas Meunier s’est retrouvé abandonné, avec dans sa zone Monnet-Paquet, Bamba, décisif sur le coup et donc Cabella. Presnel Kimpembe a parfaitement illustré ce non-match d’un PSG dont l’inévitable sacre est au moins repoussé à la réception de Monaco la semaine prochaine.
Le néo-international s’est montré à la fois lent et naïf sur un penalty obtenu par Romain Hamouma, mais repoussé par Alphonse Areola face à Rémy Cabella (31e). Averti sur le coup et très nerveux ce vendredi, Presnel Kimpembe a été expulsé dans la foulée pour une semelle complètement hors sujet, près de la ligne médiane, sur Romain Hamouma (41e). Autant vous dire qu’à dix, les Parisiens n’ont pas vraiment été plus inspirés…
La soirée presque parfaite des Verts. OK, l’ASSE restait sur une dynamique de folie (5 victoires et 4 nuls depuis fin janvier) pour une équipe programmée à jouer le maintien à Noël. Mais de là à mettre à mal comme jamais un PSG seulement défait par Strasbourg et l’OL en L1 cette saison… D’un axe Subotic-Perrin impeccable à un Romain Hamouma très remuant en faux numéro 9, les Verts ont livré le match parfait dans leur improbable quête de Ligue Europa, et ce jusqu’à ce fameux own goal de Mathieu Debuchy.
De l’audace, à l’image des dribbles d’un Jonathan Bamba retrouvé ou d’une frappe du revenant Oussama Tannane claquée sur la transversale par Areola (74e), une machine à la récupération avec Yann M’Vila, et évidemment un Chaudron incandescent ont guidé ce « presque exploit », il est vrai face à un PSG diminué (Neymar, Verratti, Alves et Draxler out) et peu concerné. Habitués à voir Stéphane Ruffier multiplier les exploits, les supporters stéphanois ont dû se pincer en constatant que leur gardien n’a eu que deux arrêts à effectuer ce vendredi, et dans le dernier quart d’heure qui plus est, face à Mbappé (77e) et surtout Cavani (90e).
Mbappé jamais vraiment en pointe, le raté immonde de Cavani. Si Stéphane Ruffier a si peu été mis en danger, c’est aussi dû aux tentatives totalement manquées des Parisiens (8 tirs contre 16 à l’ASSE). Des frappes dans les kops de Lo Celso et Di Maria à une tête quelconque de Kurzawa, on n’a vraiment pas vu l’équipe aux 95 buts inscrits en championnat ce vendredi. Placé en pointe à la place d’Edinson Cavani, Kylian Mbappé a sa part de responsabilités dans cette bouillie offensive parsienne. S’il a régalé avec quelques crochets face à Debuchy, ses numéros de dribbles ont tous été effectués loin de la surface, lancé pleine balle depuis l’aile gauche. Pendant ce temps, l’axe n’était que vaguement occupé que par le fantôme de Javier Pastore.
Entré en jeu à la 67e minute, Edinson Cavani a vécu une soirée encore plus compliquée. Il s’est donc heurté à un Ruffier impeccable, juste avant l’égalisation du malheureux Debuchy. Mais surtout, le meilleur buteur du championnat a probablement signé son manqué le plus ahurissant de la saison. Cette fois décalé sur un plateau par Di Maria (remember Camp Nou), l’Uruguayen a trouvé le moyen de rater le but vide, (très) vaguement gêné par un retour de Rémy Cabella derrière lui (76e). Dans pareil désert, seul un coup du sort pouvait sauver ce PSG-là.