FOOTBALLLe dernier tour de piste d'Iniesta avant la Chine?

Ligue des champions: Le dernier tour de piste d'Iniesta avant de partir en Chine?

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Andrès Iniesta penser à quitter le barça
Andrès Iniesta penser à quitter le barça - Bagu Blanco/Shutterstoc/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Attention, patrimoine en danger! Andrés Iniesta, qui soupèse une offre chinoise, vit peut-être ses dernières semaines à Barcelone. Un crève-coeur tant le capitaine et maître à jouer reste indispensable au Barça avant d'affronter l'AS Rome mercredi en quart aller de Ligue des champions.

C'est Iniesta lui-même qui a vendu la mèche en annonçant, juste après le huitième remporté contre Chelsea (1-1, 3-0), qu'il envisageait rejoindre la Chine cet été et qu'il prendrait une décision avant le 30 avril.

«Ma décision sera la plus honnête pour moi et pour le club. Il reste quelques semaines. Il y a deux options, rester ou partir», a lancé le joueur, symbole du centre de formation du Barça au même titre que Lionel Messi.

A bientôt 34 ans (il les aura en mai), Iniesta avait obtenu un privilège rare en signant en octobre un contrat «à vie» avec son club de coeur, pratique rarissime dans le football qui lui permet de choisir lui-même quand tirer sa révérence.

« Patrimoine de l'humanité »

Mais en lui concédant cette reconnaissance, le président Josep Maria Bartomeu n'imaginait peut-être pas que le joueur pourrait s'éclipser dès l'été 2018... soit le terme de son précédent bail que ce nouveau contrat sur mesure entendait prolonger!

Au Camp Nou, les propos de l'élégant « Don Andrés » ont surpris les supporters et dès le match suivant, le public lui a réservé une ovation au moment de son entrée sur le terrain, avec ce slogan: « Nosotros te queremos, Iniesta quédate » (Nous t'aimons, Iniesta, reste!).Preuve que le natif de Fuentealbilla (Castille-La Manche) est une icône à Barcelone. D'ailleurs, son ancien entraîneur Luis Enrique l'avait qualifié de « patrimoine de l'humanité ».

Même si ses jambes peinent désormais à tenir 90 minutes, même s'il multiplie les pépins musculaires, c'est souvent lui qui apporte la lumière sur le terrain.

« Il nous permet de contrôler le jeu. Dans une certaine mesure, le style de l'équipe, c'est son style », analysait à l'automne Ernesto Valverde, actuel entraîneur du Barça.

Certes, le Brésilien Philippe Coutinho a été recruté à prix d'or (160 M EUR bonus compris) pour permettre à Iniesta de souffler davantage et, à terme, pour lui succéder.

Mais la fluidité du jeu catalan pâtit des absences d'Iniesta, parfaite incarnation du « toque » ou « tiki-taka », ce style fait de passes très courtes et redoublées.

« Pour le moment, je n'ai réfléchi à aucune stratégie» pour le retenir, a souri mardi Valverde en conférence de presse. «Je crois qu'Andrés est au club depuis des années et il sait combien il est aimé ici. Cette décision est la sienne, c'est personnel et il nous en fera part quand il l'estimera opportun. Nous, pour notre part, serons toujours ouverts à l'idée de le garder. »