FOOTBALLJugés, les quatre supporters alsaciens de Bordeaux fixés le 16 avril

Strasbourg: Interdictions de stade, amendes... Les quatre supporters alsaciens de Bordeaux fixés le 16 avril

FOOTBALLÀ l’encontre des quatre Alsaciens présents avec les Bordelais au stade de la Meinau début février, le procureur a requis des amendes allant de 300 euros avec sursis à 400 euros, avec une interdiction de stade d’un an…
Bruno Poussard

Bruno Poussard

L'essentiel

  • Début février, 47 supporters bordelais venus soutenir leur club à Strasbourg ont terminé en garde à vue pour « non-respect » d’un arrêté préfectoral.
  • Quatre d’entre eux, habitant en Alsace, étaient convoqués au tribunal ce lundi. Le procureur a requis des amendes et interdictions de stade à leur encontre.

«Vous faites partie des gens placés en garde à vue à l’issue du match entre Strasbourg et Bordeaux le 3 février. Mais ce n’est pas parce que le Racing a perdu deux à zéro ce soir-là que vous êtes ici présents. » C’est avec ce petit trait d’humour que le président du tribunal a appelé à la barre quatre supporters girondins habitant en Alsace ce lundi.

Cuisinier, commercial, étudiant et demandeur d’emploi de 22 à 36 ans – et père de famille pour l’un –, ils étaient convoqués à la 6e chambre correctionnelle. Aux casiers vierges, ces hommes sont accusés d’avoir « volontairement omis de se conformer » à un arrêté préfectoral dans « une enceinte où se déroulait une manifestation sportive ».

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Sur les 47 interpellés, les quatre premiers jugés

Début février, alors que le Racing recevait le FCGB, le déplacement des supporters bordelais ainsi que leur circulation à l’intérieur et aux abords du stade de la Meinau, étaient interdits. Mais des dizaines de supporters girondins ont décidé de le braver pour soutenir leur équipe en chantant, avant d’être sortis manu militari du stade par les policiers.

Après avoir passé jusqu’à 18 heures en garde à vue avec 43 autres personnes (venues de Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne ou des Pyrénées-Atlantiques), les Alsaciens sont les premiers – les seuls jusqu’ici – à être poursuivis devant la justice, pour être soupçonnés de « se prévaloir » d’être fans bordelais ou « d’agir comme tel » ce soir-là.

Des billets achetés par eux-mêmes avant l’arrêté

Interrogés l’un après l’autre par le président Jean-Yves Mariller, visiblement intéressé par le football, ils ont tous déclaré avoir acheté leurs places par eux-mêmes, avant de décider de rejoindre les fans venus de Bordeaux au pied de la tribune famille après la sortie de leur banderole (à la 5e minute) derrière le but gardé par Benoît Costil.

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Trois d’entre eux ont reconnu avoir des affinités pour la formation girondine depuis plusieurs années, tandis que le quatrième a expliqué profiter de l’occasion pour retrouver des amis bordelais. Ils ont aussi affirmé pour l’essentiel ne pas avoir pris connaissance de l’arrêté, et ne pas avoir de lien avec le groupe organisé des Ultramarines.

Conscient d’un « débat philosophique sur la liberté d’accès ou non aux stades », Jean-Yves Mariller a tenté d’interroger ces passionnés indépendants sur leur vision des « ultras ». « Ils chantent, ils mettent l’ambiance et ils font parfois des actions sociales à côté », a répondu l’un d’eux avant de conclure, plus tard : « Je ne pensais pas que ça prendrait une telle ampleur ».

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De 300 euros avec sursis à 400 euros d’amende

« Pour mettre l’ambiance dans des conditions contraires à l’arrêté » et « en faisant monter les tensions » selon ses précisions à propos de « l’infraction », le procureur adjoint Laurent Guy a requis des amendes allant de 300 euros avec sursis à 400 euros d’amende. En plus d’une interdiction de stade d’un an avec une obligation de pointer (à la mi-temps) pour tous les matchs de Bordeaux.

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Pour la défense des quatre hommes résidant dans le Bas-Rhin pour l’un et dans le Haut-Rhin pour les autres, leurs avocats Alexis Garat et Nicolas Clausmann ont entre autres évoqué « la proximité » entre l’arrêté et le match, la « difficulté » à prouver leur qualité de supporter, ou « la jurisprudence » que la décision pourrait constituer, afin de solliciter la relaxe. Le jugement a été mis en délibéré au 16 avril.