Ligue 1: L'OM, médiocre mais courageux, arrache le nul contre Nantes (et le célèbre comme une victoire)
FOOTBALL•Florian Thauvin a égalisé à la 95e minute (un but dégueulasse, mais still counts)...Jean Saint-Marc
L'essentiel
- L'OM et Nantes ont fait match nul (1-1), ce dimanche, au Vélodrome.
- Les Nantais ont craqué dans le temps additionnel, sur un but chanceux de Thauvin.
Si tu marques, j’annule tout. Et si tu marques, on oublie les deux défaites parisiennes et la polémique (disons même l’urinoirgate) entre dirigeants et supporters. Un OM plus que moyen a arraché le nul ( 1-1) face à Nantes, ce dimanche. Mais dans le contexte, Marseille s’en contentera.
>> L’OM trébuche sur l’arbitre... Il y a des gestes de footballeur que l’on ne comprendra jamais. Rester à terre pour réclamer un coup franc, c’est généralement aussi stupide qu’inefficace. Alors quand c’est l’arbitre qui a commis la « faute »… Bousculé par Antony Gautier, Payet a oublié de se relever, et donc de se replier. Résultat ? Une contre-attaque express, un cafouillage défensif, des contres favorables aux Nantais et le futur Lyonnais Dubois qui colle une mine à Mandanda (11e). L’arbitre a refait parler de lui à la 79e : les Marseillais sont persuadés que c’est de la main que Diego Carlos a repoussé le danger Thauvin. Mais Gautier n’a pas sifflé.
a>> ... puis sur la défense nantaise. On a parfois vu un pressing très haut. Mais c’est bien par l’arrière que les Nantais ont, longtemps, lessivé l’OM. Ranieri était fidèle à son pedigree. Son fameux « bloc bas » avait des airs de mur jaune : on a compté jusqu’à huit défenseurs dans la surface de réparation. Et on n’a vu, du coup, que de rares (et bien timides) occasions marseillaises. Quand sa défense flanchait, Tatarusanu a assuré, sur une double occasion Sarr/Payet à la 62e, notamment. Jusqu’à la 95e, il y a eu l’équipe qui avait le ballon (80 % de possession pour l’OM), et celle qui savait s’en servir : Nantes et ses attaques simples, basiques… et efficaces.
>> Une égalisation au goût de victoire ? Les supporters étaient prêts à dégainer les sifflets de la bronca, qui n’aurait pas été volée. Puis, un dernier corner les a fait exploser. Tant pis si le but de Thauvin intervient après une série de contres, tant pis si le reste du match était plus que médiocre. Le Vélodrome a célébré cette égalisation comme une victoire. Comme Thauvin, d'ailleurs, libéré par ce but après deux matchs médiocres à Paris. Sur le plan comptable, Marseille n'avait pourtant pas tout à fait besoin d'une victoire : même en perdant, l’OM restait troisième de Ligue 1. Mais le foot, ce n’est pas que de la comptabilité. En tout cas, pas encore.