Un retour de prêt d’un joueur présentant 0 but en 4 mois (6 apparitions) avec Anderlecht, c’est évidemment moins clinquant que les arrivées des internationaux Yann M’Vila, Paul-Georges Ntep, Neven Subotic et Mathieu Debuchy. Mais en inscrivant 6 buts en 10 matchs officiels depuis la trêve hivernale, Robert Beric a déjà presque comblé un vide immense du côté de l’ASSE.

Car à Noël, les avant-centres stéphanois de la première partie de saison Loïs Diony et Alexander Söderlund avaient tout simplement cumulé 31 matchs… et aucun but. Le flair de l’Inspecteur Beric n’est plus à prouver mais son doublé, samedi contre Dijon (2-2), a rappelé pourquoi il était immédiatement devenu un cadre de Jean-Louis Gasset.

« L’avantage avec lui, c’est qu’il n’abandonne jamais »

Sans véritable concurrent comme pur numéro 9, l’international slovène a même fait preuve d’une sacrée force de caractère face aux Bourguignons. Après avoir manqué d’emblée deux énormes occasions à 0-0 (5e, 11e), celui-ci a même vu son penalty repoussé par Baptiste Reynet (35e). « L’avantage avec lui, c’est qu’il n’abandonne jamais, explique Jean-Louis Gasset. C’est le match du buteur aujourd’hui et c’est pour ça qu’il ne faut jamais lui retirer la confiance. »

Un bel hommage à la hauteur du récital proposé par l’attaquant de 26 ans dans la foulée. Celui-ci s’est arraché pour expédier, en déséquilibre, une tête victorieuse en lucarne (1-1, 45e+1), avant de régaler le Chaudron dans un contexte doublement surprenant, à savoir une lourde frappe de l’extérieur de la surface, et en contre-attaque (2-2, 61e). « Je suis déçu pour le penalty car nous aurions peut-être pu gagner si je l’avais inscrit, a indiqué après la rencontre l’ambitieux héros du soir. Ce n’est donc pas le match parfait. » Son retour plus tôt que prévu semble par contre l’idée de mercato parfaite pour une ASSE relancée (13e avec 7 points d’avance sur le barragiste.