Plus de deux mois que ça n’était plus arrivé en Ligue 1. Depuis sa très belle victoire à Bordeaux (0-3), le Racing club de Strasbourg n’avait plus disputé une rencontre de championnat sans encaisser de but. Dix journées plus tard, le promu alsacien a enfin réussi cette petite prouesse, dans le vent glacial de la Meinau contre Montpellier ce vendredi (0-0).

Seulement rééditée à Grenoble en Coupe de France début février (0-3), cette performance - n’ayons pas peur des mots - reste donc un point positif à l’issue de la 27e journée. « Quand on fait 0-0, on s’accroche un peu aux branches, sourit coach Thierry Laurey. Mais chez nous, c’est tellement rare que ça fait du bien quand ça arrive. »

« « On est content de ça. Sur la fin de saison, c’est ce vers quoi il va falloir qu’en tende, en ne concédant pas d’occasions. Mais à côté, il faudra aussi penser à se créer plus d’occasions. Car ce vendredi, on a plusieurs situations mais pas de grosses occasions. » »

Tenter d’encaisser moins de buts en fin de saison

Certes peu sollicités par des Héraultais « très solides et qui défendent bien » d’après Jérémy Blayac mais surtout regroupés derrière et aux deux tirs cadrés seulement sur l’ensemble du match, les Alsaciens n’ont néanmoins pas craqué, pas même dans le final, grâce à l’intervention bienvenue, au sol, de leur portier Alexandre Oukidja.

En prolongeant, le grand attaquant titularisé ce vendredi soir aux côtés de Stéphane Bahoken et Martin Terrier n’a pas un autre discours que son entraîneur : « On fait un match correct. Pour gagner, il fallait faire un petit peu. Mais c’est sûr que quand on ne peut pas gagner, il ne faut pas perdre. On n’a pas perdu donc ce point, on le prend. »

Encore 11 à 12 points pour assurer le maintien

Et cette clean sheet alors Jérémy, elle compte ? « Oui, bien sûr. Les rencontres précédentes, on avait réussi à marquer mais on prenait toujours un ou deux but(s). Là, on ne prend pas de but. Je pense que si on réalise plusieurs matches sans prendre de but, on en gagnera plus. » Rien de compliqué dans les maths, le calcul paraît simple. À condition de planter toutefois.

Ce match nul au stade la Meinau - où les Strasbourgeois aimeraient bien ne plus perdre - permet au promu d’avancer, tout doucement, vers l’objectif maintien. « Il faut qu’on arrive à ces 42-43 points. Si on doit y arriver en passant par des nuls de temps en temps alors, c’est que ça doit passer par là, termine Blayac. Mais on va essayer de gagner quelques matches quand même. » Le Racing a 31 points ce samedi.