FOOTBALLYaya Sanogo, le buteur cabossé qu'on n'attendait plus

TFC-ESTAC: «Un grand joueur qui revient de loin»...Yaya Sanogo, le buteur qu'on n'attendait plus

FOOTBALLSans arrêt freiné par des blessures depuis le début de sa carrière, Yaya Sanogo a inscrit le seul but de la très précieuse victoire du TFC sur Troyes, samedi soir…
Nicolas Stival

Nicolas Stival

L'essentiel

  • L’ancien joueur d’Arsenal s’est offert un beau cadeau, le soir de ses 25 ans.
  • L’avant-centre a été préféré à Andy Delort par Michaël Debève, le nouvel entraîneur toulousain.

Une étreinte pour son remplaçant, Andy Delort. Une autre pour son entraîneur, Michaël Debève. « Carbo » en début de deuxième mi-temps, l’attaquant toulousain Yaya Sanogo n’a passé que 52 minutes samedi soir sur la pelouse du Stadium contre Troyes (1-0). Assez toutefois pour provoquer l’expulsion du défenseur aubois Jimmy Giraudon dès la 3e minute, marquer l’unique but du match (11e) et se créer trois autres occasions (9e, 25e, 43e).

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« C’est mon anniversaire, avec ce but, c’est une double émotion », savoure l’immense avant-centre (1,91 m) à la voix chaude façon Barry White, qui a fêté ses 25 ans.

« Yaya n’était pas en réussite depuis un moment mais c’est un grand joueur, souligne Debève. Il méritait de débuter. Derrière il y a Andy Delort et Ola Toivonen, le secteur offensif est vraiment fourni. Je suis content pour lui, il revient de loin. »

« Il fait énormément d’efforts »

Formé à Auxerre, le champion du monde des moins de 20 ans en 1993, au côté de Paul Pogba, Florian Thauvin et Alphonse Areola, s’est perdu ensuite dans les brouillards de Londres, plombé par d’innombrables blessures. Parti à Arsenal, successivement prêté à Crystal Palace, à l’Ajax Amsterdam puis à Charlton, l’ancienne promesse a disparu des radars avant de signer, libre, l’été dernier à Toulouse.

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Avec Dupraz, Sanogo a certes joué 13 matchs de Ligue 1, mais seulement trois comme titulaire. Avant ce samedi, ses deux seuls buts de la saison avaient été inscrits en Coupe de la Ligue. Et puis, Debève, le successeur du Savoyard, a choisi de l’aligner d’entrée, à la surprise générale, face à l’ESTAC au détriment de Delort, lors d’un match crucial pour le relégable. Il ne l’a pas regretté. « On le voit travailler au quotidien, il fait énormément d’efforts », souligne le technicien, conscient des galères traversées par l’ex-espoir cabossé.

« « Je n’ai pas joué pendant un an et quelque, je ne sais pas quel joueur est revenu et a tout de suite tout pété. Il m’a fallu six mois pour réadapter tout mon corps. Depuis le retour des vacances de Noël, je me sens de mieux en mieux. » »

L’ancien Gunner n’a pas été malheureux sur son but, en contrant un dégagement du défenseur troyen Gabriel pour concrétiser un centre de Corentin Jean. L’ailier droit toulousain a délivré un autre caviar à Sanogo, mais le gardien de l’ESTAC Erwin Zelazny s’est magnifiquement interposé (25e). « Yaya est vraiment un joueur talentueux, lance Jean. C’est un attaquant de surface intéressant pour un centreur comme moi. »

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Lors de ses premières apparitions, Sanogo avait laissé entrevoir par intermittence des qualités techniques évidentes, mais aussi des lacunes physiques tout aussi criantes, notamment dans ses accélérations. Aujourd’hui, même s’il est loin de pouvoir tenir 90 minutes, les progrès sont patents. Entre la méforme de Delort, auteur d’une entrée ratée contre Troyes, et la torpeur de Toivonen, resté sur le banc le joueur formé à Auxerre a une belle carte à jouer à la pointe du 4-3-3 de Debève.

Debève, son meilleur avocat

« Il faut se souvenir que plus jeune, c’était le meilleur attaquant de sa promotion, rappelle le nouvel entraîneur du TFC. Quel attaquant français a joué à Arsenal ? A part Giroud et Lacazette, il n’y a que Yaya Sanogo. Seulement, son corps l’a lâché. »

A 25 ans, il serait temps que cette grande carcasse laisse enfin son propriétaire tranquille quelques saisons d’affilée.