OL-PSG: Faut-il surtout retenir le nouveau coup de génie de Nabil Fekir ou l'erreur d'Alphonse Areola?
FOOTBALL•Le superbe coup franc initial de Nabil Fekir, dimanche contre le PSG, a initié la victoire lyonnaise (2-1) et (re)mis en lumière la fragilité d'Alphonse Areola...Jérémy Laugier
L'essentiel
- Comme face à l’OM en décembre, Nabil Fekir a lancé le match dimanche en inscrivant un étonnant coup franc lointain dès la 2e minute de jeu.
- Difficile de ne pas blâmer sur le coup Alphonse Areola, dont l’étrange positionnement a incité le capitaine lyonnais à tenter sa chance.
A l’instar d’Alexandre Lacazette, Nabil Fekir s’est longtemps vu reprocher de surtout briller dans « les petits matchs ». C’est simple, sur ses 27 buts en Ligue 1 entre 2013 et 2017, le capitaine lyonnais n’en avait inscrit qu’un face à l’AS Monaco (2-1 en septembre 2014), et aucun contre le PSG, l’OM et dans le derby. Une tendance qui s’est sacrément renversée durant cette actuelle saison exceptionnelle. « J’aime bien être décisif », reconnaît sans surprise la pièce maîtresse de l’OL.
Sur ses 16 buts (et 3 passes décisives) en championnat, il a enchaîné des doublés à Saint-Etienne et contre l’ASM, ainsi que des buts cruciaux face à l’OM et au PSG. Et quel but dimanche pour initier après deux minutes de jeu une victoire aussi mémorable qu’improbable (2-1). Accroché par Adrien Rabiot à 35 mètres, Nabil Fekir a vite remarqué le placement d’Alphonse Areola au moment de frapper son coup franc, excentré sur le côté droit.
« Au départ, je voulais centrer mais j’ai vu que le gardien était un peu avancé »
« Au départ, je voulais centrer mais j’ai vu que le gardien était un peu avancé et décalé sur le côté, confie l’actuel milieu relayeur. Donc j’ai tenté ma chance et ça m’a réussi. » Si le mois dernier, Steve Mandanda a commis une incroyable faute de main dans la même situation, Alphonse Areola a pour sa part payé au prix fort son placement trop tentant pour un joueur aussi doué. Un coup de maître qui n’est pas sans rappeler un but du Brésilien Fabio Aurelio face à Petr Cech lors d’un mythique Chelsea-Liverpool (4-4) en 2009 en Ligue des champions.
Massivement chambré pour cette erreur sur Twitter, le gardien parisien y a par contre reçu le soutien d’un ancien collègue du poste, l’ex-Stéphanois Jérémie Janot, qui assure qu’Alphonse Areola a « la bonne philosophie » car « il agit ».
aDes mésententes suspectes avec Thiago Silva
Une analyse qui ne colle pas forcément à son match, au vu d’hésitations parfois coupables, comme sur un incroyable moment de passivité partagé avec Thiago Silva, Marquinhos et Thomas Meunier après un centre anodin de Maxwel Cornet (78e). De même, le manque d’autorité dans les airs dans la foulée face à Rafael, ou sur une autre mésentente avec Thiago Silva (86e) pourrait suffire à relancer un débat d’ici au 14 février : et si Kevin Trapp était finalement la meilleure option pour le double affrontement européen contre le Real Madrid ?