Sous un ciel larmoyant, les Toulousains, Pascal Dupraz en tête, vont passer un sale dimanche, aussi triste que ceux décrits par Daniel Guichard dans l’incontournable « Mon vieux ». Samedi soir à Montpellier (2-1), le TFC a concédé sa douzième défaite en 22 journées de Ligue 1 et reste scotché à l’avant-dernière place, deux points derrière le premier non-relégable.

« C’est plus que la scoumoune, c’est impensable de perdre ce match, mais on le perd », a déploré l’entraîneur savoyard. Réduits à dix contre onze pendant plus d’une mi-temps après l’expulsion de Max-Alain Gradel, leur meilleur joueur actuel (41e), les Violets ont cédé tout au bout des arrêts de jeu, sur un vilain but de l’attaquant héraultais Giovanni Sio, à la suite d’un centre de Nordi Mukiele mal repoussé par le gardien Alban Laffont (90e+5).

L’étonnante frappe d’Imbula

Auparavant, les hommes de Dupraz avaient ouvert la marque grâce à une étonnante frappe flottante de 35 mètres signée de l’imprévisible Giannelli Imbula (30e). Avant de se faire rejoindre sur un coup franc de Junior Sambia dévié par Yaya Sanogo dans ses buts (43e), dans la foulée du carton rouge de Gradel.

Le technicien du TFC a pesté, sans le citer, contre l’arbitre, qui a expulsé l’Ivoirien mais pas l’Héraultais Stéphane Sessegnon pour une faute sur Issa Diop. Il a rappelé le face-à-face raté de Sanogo avec Benjamin Lecomte, le portier montpelliérain (49e), ou le ballon piqué d’Andy Delort expédié sur le poteau (78e), même si Lafont a également été sauvé par un montant sur une reprise de Jérôme Roussillon (90e+1)… Trois jours après leur égalisation in extremis contre Nantes (1-1) grâce à Gradel sur penalty, les Toulousains ont été victimes du scénario inverse dans l’Hérault, avec le buteur de mercredi passé dans le camp des héros malheureux…

« En jouant de cette manière, je ne peux pas croire que l’on ne s’en sorte pas, lâche Dupraz, comme à peu près tous ses collègues dans cette situation. Mais il faut gagner des matchs. » Et son cas personnel ? « Je ne me sens pas menacé mais je me sens responsable. Je me sens la force de rectifier cette situation. »

Pour amorcer ce redressement, un succès contre Troyes, samedi au Stadium, face à un autre candidat au maintien, est vivement recommandé. Auparavant, Toulouse ira se changer les idées mardi à Bourg-en-Bresse (Ligue 2), pour tenter de passer en huitièmes de finale de la Coupe de France.