Attention pavé dans la mare : fin septembre les Girondins étaient troisièmes de Ligue 1, aujourd'hui ils sont onzièmes. Entre-temps, une seule victoire et peu de motifs de satisfaction. Alors oui, c’est vrai, une mauvaise passe ça arrive à tout le monde. Sauf que les Girondins sont coutumiers du fait. L’an dernier à la même période ils avaient déjà dégringolé de cinq places, et cela c’était à peine mieux passé l’année d’avant, et l’année d’avant…

Pas les mêmes causes mais les mêmes conséquences

Coïncidence – ou pas – comme l’an dernier cela a commencé par une défaite à Paris. Peut-on faire une analogie ? Pas forcément à écouter le coach Jocelyn Gourvennec : « C’est différent parce que le groupe est différent, sur le début de championnat, le constat en termes de points peut être le même, mais pas le contenu. » Un contenu tout de même très inégal d’un match à l’autre avec des (jeunes) joueurs qui ont du mal à confirmer d’un match à l’autre. Et particulièrement en défense note l’ancien Girondin Marius Trésor : « Ce qu’il manque c’est une stabilité défensive. On est capable de marquer mais on fait trop de fautes bêtes derrière. Et tant que l’équipe ne réglera pas ça, les problèmes vont continuer. »

« C’est d’autant plus frustrant qu’on perçoit un groupe avec de la qualité, juge François Grenet, un autre ancien de la maison. On sent que le discours du coach passe, il ne manque vraiment pas grand-chose. »

«Une question d’état d’esprit»

Mais alors que faire ? « C’est avant tout une question d’état d’esprit, estime l’entraîneur. On est capable d’avoir du caractère mais pas de le répéter. »François Grenet s’emporte : « Ils subissent trop les événements ! On a l’impression qu’ils ont du mal à se faire violence et qu’ils se regardent les godasses dès qu’il y a un grain de sable ! »

Rare motif de satisfaction, chez eux les Girondins tiennent le coup. Seul Monaco est venu s’imposer au Matmut Atlantique. En fait c’est dans l’enchaînement que ça coince : une seule fois sur les trois dernières saisons les Girondins ont été capables d’enchaîner trois victoires en Ligue 1, c’était en avril dernier. « On touche du doigt un certain manque de maturité, reconnaît Gourvennec, c’est déjà le discours que j’avais sur la première partie de la saison dernière. »

Et en attendant, devant, les concurrents directs aux places européennes en profitent. « Les joueurs se disent compétiteurs mais ils doivent le montrer » prévient le coach. Après la « cartouche » pas très efficace suite à la défaite contre Amiens, il parle de séance vidéo « pas agréable » pour préparer Strasbourg. Efficace cette fois ?