FOOT-RÉALITÉRouges vs Jaunes, immunité, réunification... Rennes-Nantes, c'est Koh-Lanta

Stade Rennais-FC Nantes: Rouges contre jaunes, totem d'immunité, réunification... En fait, ce derby, c'est Koh-Lanta

FOOT-RÉALITÉIl manquera juste Denis Brogniart...
David Phelippeau et Jeremy Goujon

David Phelippeau et Jeremy Goujon

L'essentiel

  • Koh-Lanta, ou plutôt Rennes-Nantes, sera exceptionnellement diffusé à 17 heures samedi, en direct du Roazhon Park.
  • Dans ce nouvel épisode, on retrouvera tous les ingrédients ayant fait le succès de l'émission, remportée en 2016 par le presque Breton Benoît Assadi.

Le derby Stade Rennais-FC Nantes, programmé samedi après-midi au Roazhon Park (17 heures), sera l’épisode spécial de la saison 18 de l’émission de télé-réalité Koh-Lanta, actuellement sur les écrans. La preuve en cinq rubriques.

L’arbitre. Denis Brogniart indisponible, c’est Ruddy Buquet qui dirigera les débats ce week-end. Un bon souvenir pour les Rennais, puisque c’est lui qui officiait lors du mémorable 4-1 infligé par le SRFC au FCN, en mars 2016.

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N’allez croire, cependant, que Buquet n’aime pas la couleur jaune. En sept matchs de Ligue 1 cette saison, il a ainsi distribué 38 biscottes (plus un rouge). Une belle moyenne qui rappelle des souvenirs à Benoît Assadi, vainqueur de l’édition 2016 de Koh-Lanta. « Denis Brogniart n’hésitait pas non plus à sortir les cartons quand il le fallait », révèle ainsi l’ancien gardien du FC Lorient. Et comme l’arbitre a toujours raison…

Rouges contre Jaunes. Parisien d’origine mais Breton d’adoption, en raison de ses passages successifs au FCL (où il a été formé), à Locminé et l’US Montagnarde (Morbihan forever), Assadi (23 ans) a vite compris les subtilités des chocs entre voisins dans la région. « En Bretagne, c’est un truc de fou. Dans les catégories jeunes, Lorient-Brest, c’était la guerre. Lorient-Rennes, c’était la guerre. Lorient-Nantes, c’était la guerre. Nantes-Rennes, Nantes-Brest… pareil ! »

Bien au-delà des prises de bec entre tribus rouge et jaune, il pourrait encore y avoir du grabuge Route de Lorient. Surtout à entendre le milieu défensif des Canaris Abdoulaye Touré, jeudi, en conférence de presse. « On y tient [à ce match], car on veut faire plaisir à nos supporters. On se doit de ramener un résultat positif. Quand je me balade en ville, on m’en parle… Il y a plus d’intensité sur ces rencontres. Un derby, ça ne se joue pas, ça se gagne ! Oui, si je marque, je montre mon maillot au kop rennais (sourire). » Nabil Fekir aime ça.

Totem d’immunité. En octobre 2016, Benoît Assadi trouve l’anneau d’or sur l’île au trésor, lui permettant d’être immunisé jusqu’à la finale du jeu télévisé. Samedi, les Rennais auront pour objectif de s’emparer du bâton de Guillot (détenu par les Jaune et Vert), récompense virtuelle que Sabri Lamouchi pourrait brandir afin d’être « intouchable », au moins jusqu’au prochain derby (contre Guingamp, en février 2018).

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Car mine de rien, le technicien français est déjà contesté (défaite à Strasbourg oblige), là où son homologue italien Claudio Ranieri est tranquille avec ses propres fans. « C’est LE match de la saison pour tout supporter rennais, on m’en a beaucoup parlé, reconnaît Lamouchi. Si j’ai conscience qu’en cas de victoire, je me mettrai les supporters dans la poche ? Oui. Mais je pense aussi au scénario inverse. » Les aficionados rouge et noir ont décidé de vous éliminer, et leur sentence est irrévocable.

Les poteaux. L’épreuve la plus célèbre de Koh-Lanta consiste à tenir en équilibre le plus longtemps possible sur un poteau ancré dans le sable, soit sur la plage, soit dans l’eau. Transposée au derby renno-nantais, elle fait s’interroger : qui de Ranieri ou de Sabri Lamouchi restera le plus longtemps sur son banc de touche respectif, à l’heure où l’ancien coach de Leicester ferait une « Sérgio Conceição » en rejoignant la Squadra Azzura ?

Selon Assadi, il n’y a pas de doute à avoir. « Claudio Ranieri, j’en suis sûr, affirme tout de go notre interlocuteur. Il n’y a aucune raison pour qu’il s’en aille, ça a l’air d’être quelqu’un qui tient ses engagements. Lamouchi, lui, je ne sais pas s’il va finir la saison… »

Réunification. Attention, sujet sensible. Si Benoît (rouge) avait pu se rapprocher de Jesta (jaune) via la tribu réunifiée (blanc), au point de vivre désormais en couple, on attend toujours l’histoire d’amour entre Nantes et le reste de la Bretagne.

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Autrement dit, le rattachement de la cité des Ducs (et la Loire-Atlantique qui va avec) à la région. « Je n’ai pas d’avis là-dessus, mais en tout cas, tous les gens que j’ai côtoyés à Lorient ne voulaient pas de ça », prévient Assadi.

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À Rennes, on n’est pas près, non plus, de revoir ces (vieilles) images de supporters bretilliens et ligériens en train de parader ensemble sur la pelouse du Stade de la route de… Lorient. Et pas seulement parce que la Brigade Loire a déclaré forfait pour la rencontre de demain. « C’est comme Saint-Étienne-Lyon, ça se transmet de génération en génération, estime Benoît Assadi. J’ai aussi entraîné des gosses, et quand ils avaient huit-neuf ans, c’était déjà : "J’espère qu’ils vont perdre"… en plus vulgaire. Et tu sentais que ça venait des parents. »

Le milieu relayeur nantais Valentin Rongier confirme l’influence des adultes, à propos du rectangle vert cette fois. « Dès le plus jeune âge, les entraîneurs et éducateurs nous mettent en garde, et nous disent que ce sera un match compliqué. » Son capitaine, Léo Dubois, apprécie néanmoins cette atmosphère électrique. « Quand tu entres dans le stade, tu te fais siffler plus que d’habitude. J’aime entrer dans des ambiances comme ça. Il y a plus d’intensité sur le terrain et plus d’intimidation dans les paroles. »

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Le mot de la fin revient toutefois au (pas si) vieux sage Benjamin André, porteur du brassard chez les Rouge et Noir. « Ici, Rennes-Nantes est un peu plus important que les autres matchs, c’est le point culminant de la saison. Mais si rivalité il y a sur le terrain, elle se doit d’être saine. Chacun doit être capable de mettre de l’eau dans son vin. »