Pogba, Kondogbia, Aurier, Ngpateh… Les sportifs dénoncent l’esclavage des migrants en Libye
SOLIDARITÉ•Un reportage de CNN dévoilait que des migrants étaient mis aux enchères…A.H.
«Mon cœur a mal, l’homme noir n’est pas une valeur marchande. » Comme Bafétimbi Gomis, des dizaines de sportifs se sont indignés, ce week-end, sur le traitement réservé à de nombreux migrants en Libye. Un récent reportage de la chaîne américaine CNN montrait que certains d’entre eux étaient vendus aux enchères, pour des prix allant de 500 à 700 dinars libyens (jusqu’à 435 €). Un véritable marché aux esclaves que de nombreux footballeurs ont dénoncé.
Auteur d’un but magistral face à l’Espanyol Barcelone, dimanche, Geoffrey Kondogbia a exposé un tee-shirt avec un message clair : « Hors football, je ne suis pas à vendre. » Le milieu de terrain français a ensuite publié sur Instagram une déclaration de soutien aux personnes touchées par ces horribles agissements. Toujours sur le terrain, Paul Pogba a lui aussi soutenu les migrants en Libye en célébrant son but avec Manchester United comme s’il était menotté : « Mes prières vont à ceux qui souffrent de l’esclavage en Libye », a ajouté l’ancien joueur de la Juventus su les réseaux sociaux.
aUne enquête ouverte
D’autres joueurs, à l’instar de Serge Aurier ou Didier Drogba se sont aussi exprimés sur ce sujet sur les réseaux sociaux. « Comment peut-on rester indifférent devant tant de haine, l’esclavage, la traite humaine est là sous nos yeux chez nous en Afrique en Libye ? », a écrit l’ancien buteur de Chelsea.
Les sportifs, qui s’expriment d’habitude peu sur les questions politiques et internationales, tentent de faire bouger les choses en s’exprimant sur les réseaux sociaux, à l’image du défenseur central de Caen, Alexander Djiku.
Le volleyeur Earvin Ngapeth s’est lui aussi fendu, dès vendredi, d’un message d’indignation sur Twitter : « Donc l’esclavage a repris dans le plus grand calme. »
Après la diffusion de ce reportage, le gouvernement libyen d’union nationale (GNA), évoquant des actes « inhumains », a affirmé, dimanche, qu’une enquête avait été ouverte. « Si ces allégations sont confirmées, toutes les personnes impliquées dans ces crimes seront punies », a promis le ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué lu devant la presse.