TFC: Gradel prometteur, Imbula et Sanogo dans le dur… Les recrues passent au scanner
FOOTBALL•A l’heure du premier bilan, le recrutement du TFC cet été peine à convaincre…Nicolas Stival
L'essentiel
- Hormis Gradel voire Cahuzac, les nouveaux venus au TFC n’ont pas encore apporté grand-chose.
- Les paris Imbula et Sanogo sont encore loin d’être gagnés.
Le TFC a engagé six joueurs cet été. Après douze journées de Ligue 1, soit près d’un tiers du championnat, le bilan n’est pas reluisant. On en exclura forcément Steven Fortes. Arrivé du Havre (L2) avec une blessure au genou, le défenseur central de 25 ans ne devrait pas rejouer avant janvier.
>>> Encourageant : Max-Alain Gradel
Si l’on excepte sa sortie transparente samedi à Nantes (2-1), l’Ivoirien de 29 ans constitue la meilleure trouvaille de l’été, à un poste d’ailier percutant qui faisait défaut au TFC : des débuts tonitruants avec un joli but à Paris, malgré la raclée (6-2), une blessure frustrante de près de deux mois, et un retour encourageant (avant Nantes, donc).
Avec Jimmy Durmaz, autre attaquant talentueux mais fragile, sur l’aile opposée, le joueur prêté par Bournemouth semble l’un des rares Toulousains capables d’illuminer un jeu pas souvent folichon.
>>> Pas mal : Yannick Cahuzac
Extrait du cocon bastiais dans lequel il a grandi jusqu’à ses 32 ans, précédé par sa réputation de collectionneur de cartons jaunes et rouges, Yannick Cahuzac suscitait un certain scepticisme chez les supporters toulousains. Or, la greffe a plutôt bien pris. Le milieu défensif n’est pas du genre à dépasser sa fonction, mais il se montre sobre et efficace.
Bémol : en raison de l’embouteillage dans l’entrejeu (Blin, Imbula, Somalia, voire Sangaré, alors que Bodiger ne joue plus), « Cahu » n’a disputé que cinq matchs de L1 à ce jour.
>>> Bof : Corentin Jean
Plutôt intéressants, les six premiers mois toulousains de Corentin Jean, en prêt, ont donné envie au TFC de casser sa tirelire. Le club a versé 2,7 millions d’euros à Monaco pour attirer définitivement l’attaquant de 22 ans, capable d’évoluer sur un côté ou dans l’axe. Premier bilan ? En onze apparitions en L1, l’ancien zébulon troyen, actif mais brouillon, n’a toujours pas marqué, ni délivré de passe décisive.
>>> Ils partent de loin : Giannelli Imbula et Yaya Sanogo
« On n’efface pas deux ans de disette d’un coup de baguette magique. » La phrase n’est pas de Mary Poppins, mais de Pascal Dupraz, interrogé vendredi au sujet de Giannelli Imbula. L’ancienne merveille marseillaise s’est perdue depuis 2015 à Porto puis à Stoke City. Le milieu de 25 ans compte sur son prêt au TFC pour relancer une carrière à l’arrêt. Il y a du boulot.
aSystématiquement aligné depuis son arrivée fin septembre, Imbula laisse entrevoir de temps en temps une partie de son talent enfoui. Mais il n’est pour l’heure que le cousin éloigné du joueur box-to-box couvé par Marcelo Bielsa à l’OM, qui tapait à la porte de l’équipe de France.
L’autre grand pari du TFC est en souffrance depuis l’été 2013. Ancien grand espoir perdu de vue après son transfert d’Auxerre à Arsenal, Yaya Sanogo n’en a pas fini avec les soucis physiques qui ont miné son entame de carrière puis son début de parcours avec Toulouse. Selon Dupraz, la peur de se blesser pourrait expliquer le manque frappant de vélocité entrevu notamment contre Clermont Foot (L2) en Coupe de la Ligue, malgré un but et une passe décisive.
Après cinq bouts de matchs, parfois prometteurs, le technicien a décidé d’associer le grand attaquant (1,91 m) de 24 ans à Andy Delort, ce samedi à Nantes. Positionné en neuf et demi, Sanogo a tout fait à l’envers, à l’image de cette tête inexplicablement ratée devant les cages de Tatarusanu, juste avant l’ouverture du score du FCN. Il reste toutefois du temps à l’ancien champion du monde U20 en 2013 pour se rattraper, puisqu’il a signé un contrat de trois saisons avec le TFC.