FOOTBALLVIDEO. Comment Stéphane Bahoken est devenu pote avec un stadier de Nice

VIDEO. Nice-Strasbourg: Comment le jeune ramasseur de balles Stéphane Bahoken est devenu pote avec le stadier du Gym

FOOTBALLL’attaquant du Racing club de Strasbourg Stéphane Bahoken affronte Nice, dimanche à 15 h pour le compte de la 10e journée de Ligue 1, le club de ses débuts…
VIDEO. Nice-Strasbourg: Comment le jeune ramasseur de balles Stéphane Bahoken est devenu pote avec le stadier du Gym (Archives)
VIDEO. Nice-Strasbourg: Comment le jeune ramasseur de balles Stéphane Bahoken est devenu pote avec le stadier du Gym (Archives) - VALERY HACHE / AFP
Alexia Ighirri

Alexia Ighirri

L'essentiel

  • Strasbourg joue à Nice dimanche à 15 h pour le compte de la 10e journée du championnat de Ligue 1.
  • L’attaquant du Racing, Stéphane Bahoken, retrouve pour la première fois le Gym, son club formateur et de ses débuts professionnels.
  • A cette occasion, « 20 Minutes » vous raconte l’amitié que le footballeur a nouée lorsqu’il était au centre de formation avec un stadier du Ray. Et qui perdure encore aujourd’hui.

On a quitté le Strasbourgeois Stéphane Bahoken dimanche, les mains sur la tête n’en revenant pas d’avoir tapé le poteau sur la balle du KO contre l’OM. Au même moment dans les tribunes de la Meinau, Fabrice a sûrement eu la même gestuelle. « Mais j’ai plus pensé à lui qu’au Racing, avoue-t-il. Stéphane revient de blessure, il ne démarre sa saison que maintenant. Il lui faut du temps de jeu. Mais c’est quand même lui qui se crée la plus grosse occasion. Il a mis tous les ingrédients, il a manqué ce facteur chance… »

Fabrice ? Le Niçois de 36 ans est, outre un grand passionné de foot, le pote de l’attaquant du Racing club de Strasbourg. Alors que Stéphane Bahoken va retrouver l’OGC Nice, le club de ses débuts, dimanche (15h) pour la 10e journée de Ligue 1, laissez-nous vous raconter cette amitié peu ordinaire née au bord de la pelouse du stade du Ray à Nice.

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Fabrice était stadier au Ray et le jeune Stéphane, alors au centre de formation du Gym, ramasseur de balles lors des matches des pros. « Je gérais une porte d’accès aux secours près du terrain, j’avais un ramasseur de balles à côté de moi. Le plus souvent c’était Stéphane ».

« Un mec posé, serein »

Un « petit jeunot de 15 ans » avec qui il commence à papoter : « Je lui posais des questions sur lui, sur le foot. Il me disait qu’il marquait pas mal de buts alors je me suis intéressé à ses performances. Et quand je lui disais que s’il continuait ainsi il passerait pro, il me répondait "on verra", il ne se projetait pas, il ne se prenait pas la tête. »

Un trait de caractère qui a toujours plu à celui qui est de onze ans l’aîné du footballeur : « Il est jeune, mais c’est un mec posé. Il est serein, simple ». Tellement conquis que celui qui a quitté sa fonction de stadier avec la fermeture du stade du Ray n’arrive pas à trouver de défaut au joueur (et promet qu’il n’a pas été payé pour dire que des choses positives !).

Comme si entre Nice et Strasbourg, l’attaquant n’avait pas changé. Enfin, peut-être un peu physiquement : « Il m’a impressionné, souffle le trentenaire à l’accent du sud. Au début il était fin et grand. Il s’est épaissi ! »

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« Je lui ai donné mon premier maillot »

Stéphane Bahoken, lui, se souvient d’une autre phrase. « Un jour, Fabrice m’a dit “tu vas m’oublier quand tu signeras pro”. Ça m’avait marqué. Du coup quand j’ai signé, mon premier maillot, je lui ai donné direct. Quand tu es petit tu entends souvent que les joueurs de foot, ils se la pètent, ils oublient tout, ils se surestiment. Je voulais lui montrer que je n’étais pas ce genre de type ».

Geste symbolique. Et la preuve que l’ancien Aiglon a une parole et de la mémoire : une dizaine d’années plus tard, l’amitié entre les deux, la relation « petit frère-grand frère », dixit le joueur, tient encore la route. Un à deux messages par jour pour parler de foot, débriefer les matches mais surtout « pour parler de tout, prendre des nouvelles de ses enfants », complète le Strasbourgeois.

« Sans s’harceler, on ne s’est pas lâchés », résume Fabrice, présent lorsque Stéphane Bahoken a connu une période de galère en Ecosse comme lors de la montée de Strasbourg en Ligue 1 en mai. « Un souvenir impérissable », pour le Niçois qui, arrivé chez le futur champion de Ligue 2 la veille du match, « l’a vécu de l’intérieur ».

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Alors évidemment, Fabrice sera à l’Allianz Riviera dimanche. Dans un match particulier pour l’attaquant du Racing qui retrouve pour la première fois son club des débuts, mais pour son ami aussi : « Je supporte Nice et Stéphane. Le mieux ce serait un but de Stéphane et un match nul. Surtout que Nice est prenable en ce moment. J’espère que le coach le fera jouer contre son club formateur ». Bon, Thierry Laurey, si tu nous lis.