France-Luxembourg: Pas si grave, ce triste nul? Les Bleus adoptent la «positive attitude»
FOOTBALL•Une déception, pas un cataclysme. Didier Deschamps et les joueurs français ont voulu relativiser le pitoyable match nul concédé face au Luxembourg, dimanche à Toulouse…Nicolas Stival
L'essentiel
- Les Bleus soulignent qu'ils gardent leur destin en mains avant les deux derniers matchs de qualification au Mondial 2018.
- Ils assurent aussi que leur situation est meilleure qu'avant le double duel face aux Pays-Bas et au Luxembourg.
Avouons-le, on a d’abord eu peur. Lorsqu’on a vu Samuel Umtiti, Thomas Lemar ou encore Alexandre Lacazette dévaler la zone mixte du Stadium de Toulouse la mine fermée, sans lâcher un mot, nous, journalistes, avons cru que les Bleus allaient jouer à la grande muette après cet improbable nul face au Luxembourg (0-0).
Et puis, un à un, des joueurs se sont arrêtés, pour expliquer que certes, ce minuscule point pris par le 10e du classement FIFA face au 136e faisait désordre, mais qu’il n’y avait pas le feu à la maison France.
« C’est sûr que nous ne nous facilitons pas la tâche »
« Je n’ai pas envie d’être négatif, je n’ai pas envie d’être optimiste, a observé le toujours mesuré Hugo Lloris. Il faut être réaliste. On est premiers avec un point d’avance et il reste deux matchs. Nous avons nos cartes en mains mais c’est sûr que nous ne nous facilitons pas la tâche. »
Le gardien et capitaine a simplement repris les éléments de langage de son sélectionneur. « Les joueurs sont déçus, a ainsi lâché Didier Deschamps. Mais la réalité comptable aujourd’hui est qu’on est mieux après ces deux matches qu’avant. On est premier, c’est la place qu’on doit garder. »
Oui, avant d’aller en Bulgarie puis d’accueillir la Biélorussie, la France, qui pointait derrière la Suède au classement de ce groupe A, il y a moins d’une semaine, reste en ballottage favorable en vue du Mondial 2018 en Russie. Mais comment expliquer que l’attaque-mitraillette qui a massacré les Néerlandais (4-0) a craché de l’air trois jours plus tard, face aux Luxembourgeois, même ultra-dominés ?
« On ne va pas s’apitoyer sur notre sort »
« Ce sont les aléas du foot, croit savoir Kyllian Mbappé, le moins décevant des offensifs français ce dimanche. Nous avons manqué de lucidité. Il y avait eu une grosse débauche d’énergie face aux Pays-Bas. Au fil du match, on sentait que ça commençait à se fermer. » Conclusion ? « On ne va pas s’apitoyer sur notre sort, assène le néo-Parisien. On reste premiers. Cela va être compliqué, mais si on retrouve l’équipe de France de jeudi, ça peut passer. »
Même si la Suède reste en embuscade, à un point derrière les Bleus. « J’espère que l’on ne passera pas par les barrages », tente Olivier Giroud, extrêmement médiocre sur la pelouse mais toujours présent face aux micros. « Heureusement que l’on prend ce point, ose l’infatigable N’Golo Kanté, le meilleur Français à Toulouse. Cela aurait été très grave. » Pour l’heure, ce nul face au Luxembourg, le premier de l’histoire des confrontations entre les deux pays, fait extrêmement tache. On en saura plus sur ses conséquences sportives au soir de la dernière journée de qualifications, le 10 octobre.