«Je ne sais pas ce que c'est qu'être frileux», Deschamps répond par une vanne aux critiques
FOOTBALL•Deschamps a fait du Deschamps en conférence de presse...20 Minutes avec AFP
«Je supporte la chaleur, je ne crains pas le froid» : Didier Deschamps a choisi lundi la boutade pour répondre au procès en frilosité après la défaite contre la Suède (2-1) et à la veille du match amical France-Angleterre.
Hugo Lloris, auteur d'une erreur qui a fait perdre la France en Suède, jouera-t-il mardi?
Il jouera et sera capitaine. J'en ai discuté avec lui ; si lui avait vu les choses différemment, je l'aurais inclus dans ma réflexion. (Le refaire jouer) je pense que c'est mieux pour lui et lui pense la même chose.
Le contenu et le résultat du match en Suède ont-il pesé sur votre composition de l'équipe de mardi?
Tout était axé sur le match de la Suède. Je ne vais pas dire que je n'en tiens pas compte, mais il y aura une équipe différente qui va commencer, avec quelques changements, ça me semble logique. Je fais mes choix en fonction des joueurs qui ont joué le match en entier, qui ont récupéré ou pas, et aussi par rapport à des associations différentes que je veux voir.
Est-ce le match du rachat?
Ce n'est pas le match du rachat parce que quoi qu'il se passe, et j'espère que ça se passera bien, ça ne changera pas notre classement pour la qualification. On sort d'une défaite cruelle, c'est important de clôturer cette saison sportive par une bonne note.
Faut-il titiller ou soutenir les cadres offensifs apparus en difficulté vendredi, Antoine Griezmann, Dimitri Payet et Moussa Sissoko?
«Les deux sont possibles. J'ai cette réflexion, il y a des états de forme ponctuels aussi. Ils ont un vécu important par rapport à d'autres, ça peut compter, mais ils sont soumis à la concurrence comme tout le monde. Sur un ou deux match(es), ils peuvent être moins bien. «Dim» et Antoine sont des joueurs créatifs, même quand ils sont un peu moins bien, ils sont capables sur un coup de patte de faire la différence. Je ne suis pas là pour donner des garanties à outrance, même si je suis là aussi pour soutenir. Quand des joueurs sont moins performants ponctuellement, je ne suis pas là pour tirer un trait sur eux.
Avez-vous eu besoin de piquer votre groupe?
Piquer... Je fais toujours une analyse calme et lucide par rapport à ce que j'ai vu et revu. Je peux être dur parfois, je ne prends pas que le côté négatif. On aurait pu faire mieux, le scénario nous coûte le match nul.
On vous accuse de management frileux...
Je ne sais pas ce que c'est qu'être frileux ; je supporte la chaleur, je ne crains pas le froid (sourire). Je fais des choix, après ça se passe bien ou moins bien. Je fais en sorte à chaque fois de mettre une équipe qui ait les qualités pour mettre en difficulté l'adversaire et soit capable de défendre. Après, ça fonctionne ou pas, des joueurs ont un rendement en dessous de ce qu'ils savent faire... J'assume la responsabilité de la défaite, c'est mon rôle. Je ne peux rien changer à ce qu'il s'est passé, malheureusement. Sur la feuille de match, j'avais huit joueurs offensifs, j'en ai utilisé six.
N'Golo Kanté, élu meilleur joueur du Championnat d'Angleterre, jouera-t-il contre les Anglais?
Il peut débuter. « NG » a fait une très grande saison. J'ai discuté avec son entraîneur que je connais bien (Antonio Conte, NDLR), il a fini difficilement, avec une petite blessure. Il est très bon dans son registre. Je ne l'ai pas utilisé contre la Suède, il est probable qu'il soit utilisé sur ce match-là.
Comment jugez-vous les derniers matches de Thomas Lemar en bleu?
Thomas a fait une très très grande saison avec Monaco, il est avec nous depuis un petit moment. Il a eu peu de temps de jeu mais à chaque fois il en a tiré profit, il a amené quelque chose. Il confirme sa progression. En augmentant son temps de jeu, ça va lui permettre d'acquérir plus d'expérience et de vécu international, comme tous les jeunes joueurs ou les derniers arrivés.