De notre envoyé spécial à Turin,

Un mur. C’est ce qu’a rencontré le bolide monégasque, lancé à toute allure sur l’autoroute de Cardiff, en demi-finale de Ligue des champions. On aurait voulu y croire, à ce suspense annoncé la veille en conférence de presse par Sidibé, mais la Juventus a prouvé une seconde fois que la marche était trop haute pour Monaco (défaite 2-1), dont la saison de rêve n'accouchera finalement "que" d'un - probable - titre de champion de France.

Jardim l’a jouée… Laurent Blanc

Pour tenter de renverser la vapeur en Italie, Leonardo Jardim a joué la carte du 3-5-2, avec aussi peu de réussite que Laurent Blanc avec Paris l’année dernière en quarts contre Manchester City. Le trident défensif Raggi, Jemerson et Glik a pris le bouillon pendant au moins une heure et peut dire merci à Subasic d’avoir sorti un gros match pour éviter à Monaco une déculottée. Devant, Bakayoko a été fantomatique et le duo Silva-Moutinho n’a que trop peu réussi à conserver le ballon pour poser le jeu. Difficile pour les offensifs de briller dans ces conditions.

Mbappé a sauvé l’honneur

Comme ils l’avaient promis, les Monégasques ont tout donné dès le coup d’envoi. Désireux d’aller de l’avant, les joueurs de Jardim ont réussi à déstabiliser ceux d’Allegri pendant les dix premières minutes, sans pour autant se procurer d’occasion nette. Monaco ne le sait pas encore, mais il vient de laisser passer sa chance. Car la Juve, elle, allait entrer dans son match, verrouiller l’axe grâce à son trio magique (Barzagli, Chiellini, Bonucci) et assommer deux fois des Asémistes, qui auront tout de même eu le mérite de faire plier une défense invaincue en Europe depuis 689 minutes grâce à un but de Mbappé en seconde période (69e).

La Juventus a tout pour ne pas perdre une nouvelle finale

C’est donc en toute logique que les Italiens tenteront de remporter une nouvelle Ligue des champions. Reine des finales perdues (six en C1 !), la Vieille Dame donne plus que jamais l’impression d’être intouchable. Ne prendre qu’un but contre le Barça et Monaco et en marquer respectivement trois et quatre en retour, c’est fort. Très fort. Comme les Higuain, Alves, Dybala, Chiellini et Buffon qui composent ce formidable collectif, finalement. Le Real de Zizou, qui sera a priori l’autre finaliste, n’a qu’à bien se tenir.