FOOTBALLPSG-Barcelone: Pardonne-nous d’avoir douté de toi, Unai Emery

PSG-Barcelone: Pardonne-nous d’avoir douté de toi, Unai Emery

FOOTBALLL’entraîneur espagnol avait parfaitement préparé son coup face au Barça après plusieurs mois à tâtonner…
Julien Laloye

Julien Laloye

Mon père, pardonnez-moi, j’ai pêché. Enfin moi et tous mes collègues. Six mois qu’on daube plus ou moins discrètement sur le travail de l’Espagnol à Paris. Non pas qu’on le remette en cause, juste qu’on n’en voyait pas les effets sur le terrain, où le PSG s’était montré infoutu de battre une seule grande équipe cette saison. C’était pour mieux rouster le Barça à la face du monde et des suiveurs, estomaqués devant cette démonstration. Gloire aux joueurs, c’est entendu, mais gloire surtout à Emery. Le type a été recruté pour ces soirées-là. Et que ceux qui ne sont pas dans la vibe lèvent le doigt. Mardi soir, tous les paris ont été payants. On dit bien tous, ceux du début de saison inclus.

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Et ainsi de suite. Débarqué à Paris avec pour principale qualité d’avoir claqué trois Ligues Europa avec Séville, Emery n’a pas séduit tout le monde tout de suite. Mais il faut voir l’avalanche de compliments qui lui est tombée dessus en zone mixte. Ses joueurs auraient pu lui faire une déclaration d’amour pour fêter la Saint-Valentin en plus de la victoire qu’ils n’auraient pas hésité.

Blaise Matuidi :

« « On avait vraiment travaillé, le staff avait fait un boulot exceptionnel, ils ont énormément préparé ce match. On a beaucoup travaillé tactiquement, essayé d’appliquer ce que le staff nous a demandé et ça a porté ses fruits. Ils nous ont demandé d’aller les chercher, d’être organisé et c’est ce qu’on a fait. De leur faire mal aussi quand on n’avait pas le ballon. Maîtriser le ballon, les faire courir et rester en bloc quand il le fallait. C’est ce qu’on a fait et on est récompensés. » »

Verratti et Marquinhos ont raconté la même chose, on passe. Nasser Al-Khelaïfi, c’est plus important. Le président aussi a tenu à féliciter son entraîneur : « Le coach connaissait le Barca très, très bien, il a bien regardé comment le Barca jouait, fait beaucoup de vidéos. Je suis très fier de lui. » Ce n’est pas du vent. L’Espagnol planche sur cette confrontation depuis le tirage au sort. L’Equipe racontait mercredi qu’il a passé sa vie sur des vidéos ces dernières semaines, aidé par l’analyste vidéo du PSG hand, visiblement détenteur d’un logiciel magique, en plus de ses assistants habituels, Victor Manas et Adrien Tarrascon.

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Emery avait misé sur deux facteurs privilégiés pour déstabiliser Barcelone. Un pressing étouffant d’emblée, et des attaques orientées sur le côté de Sergi Roberto, le maillon faible de l’équipe de Luis Enrique. Son plus grand mérite est d’avoir convaincu ses joueurs de le suivre là-dessus. Il aura fallu du temps, mais mardi, on a vu pour la première fois l’intensité des années sévillanes d’Emery dans ce PSG, le talent en plus. L’intéressé ne s’est pourtant pas vanté de sa science européenne devant les micros, quand d’autres auraient exigé qu’on leur baise les pieds de reconnaissance.

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Sa réponse à une question d’un confrère qui lui demandait s’il avait la sensation d’avoir donné la leçon à Luis Enrique ? « La seule impression que j’ai, c’est que l’équipe a produit un grand effort devant une grande équipe du Barça. Je respecte le Barça, et le message était clair dans le vestiaire : il reste 90 minutes, on va souffrir là-bas, à Barcelone. Prudence, satisfaction, concentration sur le deuxième match et respect envers la grande équipe et les grands joueurs adverses ». Classieux et tout en retenue. Encore pardon Unai, on ne nous y reprendra plus.