FOOTBALLLa banque suisse qui hébergeait l'argent de Ronaldo dément toute fraude

Football Leaks: La banque suisse qui hébergeait l'argent de Ronaldo dément toute fraude

FOOTBALLLe directeur général de la banque Mirabaud a accordé une interview au journal «Le Temps»...
Cristiano Ronaldo lors du quart de finale retour de Coupe du Roi contre le Celta Vigo le 25 janvier 2017.
Cristiano Ronaldo lors du quart de finale retour de Coupe du Roi contre le Celta Vigo le 25 janvier 2017. - Lalo R. Villar/AP/SIPA
Nicolas Camus

N.C.

Une fraude ? Quelle fraude ? Le directeur général de la banque suisse Mirabaud, citée par la grande enquête publiée début décembre par douze médias européens sur les montages financiers effectués par de grands noms du football, se défend dans une interview accordée au journal Le Temps, ce dimanche.

Le dénommé Antonio Palma, dont l’établissement aurait été utilisé par Cristiano Ronaldo (qui aurait dissimulé au total près de 150 millions d’euros) pour économiser 31 millions d’impôts après la vente de ses droits marketing pour les années 2015-2020, assure que les dépots du Portugais étaient parfaitement légaux.

« Les fonds étaient déclarés et conformes juridiquement, dit-il. Comme pour n’importe quel dépôt, nous avons interrogé les conseillers du client et consulté des fiscalistes espagnols. Ils nous ont confirmé que la "Lex Beckham" permettait à certains individus de bénéficier d’un régime fiscal particulier. »

La « lex Beckham », c’est cette disposition qui offrait à certains étrangers résidant en Espagne des avantages fiscaux sur leurs revenus provenant d’autres pays. Elle a été abolie au 31 décembre 2014. Selon l’enquête dite des « Football Leaks », Ronaldo, pour continuer à en profiter après le 1er janvier 2015, a vendu ses droits à l’image à l’homme d’affaires singapourien Peter Lim, le 20 décembre 2014.

« Ce dossier a nécessité beaucoup de travail, mais il n’était pas complexe »

« Les opérations impliquant plusieurs législations, avec un ressortissant d’un pays domicilié dans un deuxième pays et travaillant dans un troisième, peuvent être très complexes, ajoute Antonio Palma, qui est, précise le journal suisse, un socio du Real. [Concernant Ronaldo], ses conseillers nous ont renseignés, nous avions reçu tous les documents, en particulier les contrats de vente des droits. Ce dossier a nécessité beaucoup de travail, mais il n’était pas complexe. » Le directeur Mirabaud assure également que les journalistes à l’origine de toutes ces révélations n’ont rien contrôlé et que beaucoup d’informations sont fausses.