C’était une première qui restera dans les annales. Conformément aux vœux de la Fifa, le Mondial des clubs 2017 sert de ballon d’essai à l’assistance vidéo à l’ arbitrage, avant, peut-être une généralisation prochaine.

Lors de la demi-finale entre l’Atletico Nacional (l’équipe qui devait affronter Chapecoense en finale de la Copa Sud Americana avant le crash d’avion) et Kashima Antlers, l’arbitre Viktor Kassai a ainsi décidé d’accorder un penalty après visionnage de l’action sur le bord du terrain.

Outre le délai important entre l’action en question et le coup de sifflet pour arrêter le match (44 secondes), il apparaît au premier abord assez invraisemblable que ce cher monsieur Kassai n’ait pas jugé opportun de ne pas siffler le penalty (qui s’imposait) en raison de la position de hors-jeu du défenseur japonais Daigo Nishi sur le coup franc incriminé. Sachant qu’en plus, un de ses coéquipiers navigue lui aussi en position de hors-jeu trois mètres derrière tout le monde, même s’il n’est pas concerné par la tombée du ballon.

C'était du moins notre première impression, jusqu'à ce qu'un internaute nous fasse justement remarquer qu'une circulaire de juillet 2010 transmise par la FFF prévoit qu'il est tout à fait possible de sanctionner une faute sur un joueur hors-jeu, si celle-ci a lieu «pendant la trajectoire du ballon, avant que le joueur ne soit en position d'être santionné par l'arbitre», comme c'est le cas ici. Ajoutons que La Fifa a prévu l'utilisation de la vidéo dans quatre cas de figure: but marqué, carton rouge, penalty, doute sur l'identité d'un joueur à avertir. Pas pour les hors-jeux, donc. Bref, M.Kassai a pris la bonne décision. Mais même avec la vidéo, elle prête à confusion.