Le président de Naples dénonce «l'ingratitude d'Higuain» (mais prend 90 millions d'euros dans le transfert)
FOOTBALL•L'attaquant argentin rejoint la Juventus Turin...R.B. avec AFP
L'attaquant argentin Gonzalo Higuain, pour lequel la Juventus Turin a déboursé 90 millions d'euros, a fait preuve d'«ingratitude» envers son précédent club, Naples, a assuré le président de ce dernier mercredi dans la presse italienne.
«Certains disent que parler de trahison est exagéré, mais je pense le contraire car il y a dans ce choix, en raison de l'ingratitude montrée, le sens de la trahison», a affirmé le président du Napoli, Aurelio De Laurentiis, cité dans le Corriere dello Sport.
«Bien sûr, je dois prendre en considération le rôle joué par la Juventus, mais j'attendais un autre genre de comportement» de la part de l'avant-centre de 28 ans, a encore déclaré Aurelio De Laurentiis.
Le transfert de l'avant-centre argentin, qui a réalisé une saison exceptionnelle avec Naples, qu'il a conduit à la 2e place de la Serie A en inscrivant 36 buts en 35 matches de championnat, a pourtant permis au Napoli d'empocher 90 millions d'euros, une indemnité de transfert sans précédent en Italie.
C'est même la troisième plus élevée de l'histoire, derrière celles versées par le Real Madrid pour s'attacher les services de Gareth Bale en 2013 (101 millions d'euros à Tottenham) et Cristiano Ronaldo (94 millions d'euros à Manchester United) en 2009.
Cette transaction témoigne de la qualité de vendeur du président napolitain Aurelio De Laurentiis, qui avait fait venir l'Argentin du Real Madrid en 2013 moyennant une quarantaine de millions d'euros et avait déjà vendu très cher un autre N.9 sud-américain, l'Uruguayen Edinson Cavani, 64 millions d'euros au PSG le même été.
Le départ de l'Argentin chez un rival direct est en tout cas très mal perçu par les supporters du Napoli, qui ont signifié leur mécontentement en se photographiant incendiant des écharpes à son effigie, en jetant son maillot dans la cuvette des toilettes ou en en habillant les poubelles publiques.