Une mode s’est emparée de la planète football ces dernières semaines, plus précisément depuis l’ouverture de la période des transferts. Chaque joueur se sent obligé d’écrire une lettre d’adieu. Ou plutôt de faire écrire une lettre par son agent ou son community manager.

Loins de nous l'idée d’insinuer que les footballeurs ne savent pas écrire une lettre, oh que non. Mais simplement que la structure des courriers est étrangement stéréotypée. Gosso modo, niveau littérature, il ne faut pas s’attendre à une lettre cryptée de George Sand pour Alfred de Musset. Et heureusement, d’ailleurs, sinon on aurait vraiment galéré à écrire cet article.

Du coup à 20 Minutes on a décidé d’expliquer en 4 points et preuve a l’appui, ce qui fait une bonne lettre d’adieu.

1. Commencer par rappeler son passé au club :

Les supporteurs doivent se souvenir que vous étiez l’âme de ce club. Que depuis tout petit vous ne rêviez que de jouer dans ce stade. Rappelez que tous les moments fortd de votre vie se sont passés ici, sur ce carré de gazon, peu importe qu’il soit à Brest, Lorient, Paris, Madrid ou Turin.

Toutes les lettres commencent donc par un bilan des années passées au club.

Exemple avec Dani Alves :

« « Dans un mois, cela fera huit ans que je suis arrivé au FC Barcelone. En juillet 2008, je suis venu pour la première fois dans ce club et dans le vestiaire dans lequel j’ai vécu les moments les plus importants de ma carrière. Dès le premier jour, sous les ordres de Pep Guardiola, jusqu’au dernier cette saison, j’ai eu la chance de profiter du football avec passion. » »

• Dire merci à tout le monde et surtout aux supporteurs

Eh oui, ne pas oublier que si vous en êtes là ce n’est pas seulement grâce à votre talent perso. Votre réussite vous la devez aux entraîneurs, à l’ensemble du staff et surtout aux supporteurs.

Sur ce point prenez exemple sur Michy Batshuayi, l’attaquant belge de l’OM qui remercie tout le monde dans sa lettre, sauf Michel, son entraîneur la saison dernière.

Comme quoi on n’est pas non plus obligé d’être sympa pour son grand départ.

• « Je serais toujours l’un des vôtres. »

Pour faire passer votre départ du club en douceur rien de mieux que d’expliquer que vous ne le quitterez jamais vraiment.

Que dans votre cœur vous resterez un joueur du club à jamais. Que ce n’est qu’un « au revoir » et que peut-être, un jour ou l’autre, le fils prodigue reviendra a la maison.

Sur ce coup, mention spéciale à Samuel Umtiti, transféré depuis Lyon à Barcelone pendant l’Euro.

« « Je ne me sépare pas de l’OL, je n’efface pas 14 ans de ma vie, je ne quitte pas ma maison… Je l’emporte avec moi. L’OL c’est un esprit, de l’humilité, du travail et une famille. Je m’éloigne géographiquement mais je suis et je resterai à tout jamais un Gone. Je pars comme le fils qui s’en va accomplir son rêve… Nourris par l’espoir secret de revenir sur ses terres. »  »

Si ce n’est pas assez, vous pouvez ajouter une vidéo de vous depuis vos débuts au club :

• Justifier son choix par son envie de progresser

Vous venez d’expliquer que ce club, c’était tout pour vous, alors pour en partir il faut une bonne raison.

La meilleure de toute ? l’envie de grandir. L’envie d’aller voir ailleurs pour progresser et continuer de faire la fierté de vos supporteurs (que vous venez pourtant de quitter).

Dans cette catégorie la lettre d’Adrien Regattin, ancien joueur du TFC, remporte tous les suffrages :

« « Mais voilà il est temps pour moi d’aller voir ailleurs pour continuer à grandir en tant qu’homme et footballeur, de vivre une nouvelle aventure, d’apprendre de nouvelles choses, de connaître de nouvelles émotions, une nouvelle culture. »  »

EN BONUS :

L’exemple type du bon élève qui fait toujours tout très bien et sur qui tout le monde a copié.

La lettre de Griezmann pour son départ de la Real Sociedad vers Madrid en 2 014.

Tout y est. Des débuts difficiles au club, aux remerciements pour le staff, en passant par la déclaration d’amour aux supporters, jusqu’à la conclusion en Basque. 10 / 10 félicitations.

a Le contre-exemple.
N’Golo Kanté et sa lettre d’adieu avant son départ de Leicester pour Chelsea.
Le milieu de terrain ne respecte aucune règle, il commence par parler de l’équipe de France. N’évoque pas son passé au club (il est resté qu’un an en même temps) et ne rappelle pas de petites anecdotes croustillantes.
Enfin il termine sa lettre pas une phrase en hommage aux victimes des attentats de Nice.