Au Stade de France,

Jusqu’à maintenant, c’est passé. Tendue contre la Roumanie, brouillonne contre l’Albanie, quelconque contre la Suisse et fautive contre l’Irlande, l’équipe de France a globalement raté tous ses débuts de matchs dans cet Euro. Ce qui ne l’a pas empêché de s’en sortir à chaque fois grâce à une force de caractère admirable, on peut lui reconnaître ça.

Mais comme le dit si bien Didier Deschamps, « à un moment ça ne passera peut-être plus ». Oui, ces matchs à rebondissements qui ont tourné dans le bon sens ne doivent pas faire croire aux Bleus qu’ils s’avancent dans « leur » tournoi avec un totem d’immunité. « Ça tient aussi à l’adversaire, défend le sélectionneur. En début de match, il est frais, il a toutes ses capacités. Ensuite à l’usure il peut lâcher un peu et c’est là qu’on fait la différence. L’idéal serait de bien commencer et de bien finir, c’est sûr. »

Oui, voilà. Et puis de bien gérer le milieu, aussi. Mais en attendant d’être parfait partout et tout le temps, ce qui (attention spoil) n’arrivera pas avant la fin de l’Euro, qu’est-ce qu’on fait pour améliorer nos entames et éviter de jouer avec nos petits cœurs fragiles ? « C’est très français de réagir dos au mur », répond d’abord Lloris, un peu trop fataliste à notre goût. Et puis le capitaine des Bleus va plus loin dans la réflexion.

« « Ça ne me dérange de ne pas faire une grande entame de match. L’important est de monter en puissance de manière régulière et d’avoir le résultat final. Ce qui me dérange par contre, c’est de se mettre des bâtons dans les roues parce qu’on n’est pas assez concentré ou déterminé. A ce niveau de la compétition, être mené au bout de deux minutes ça peut être fatal. Même si on peut rebondir, il vaut mieux éviter » »

Alors là Hugo, on est bien d’accord. A l’écouter, on suppose qu’il a bien fait passer le message à ses petits camarades. Dimanche soir, il n’y aura pas le droit d’être surpris par le début de match des Islandais, forcément au taquet. « On a cet appétit de vouloir se surpasser, de vouloir atteindre un objectif », avance Lloris. On n’en doute pas, et c’est justement pour ça que ce serait bête de tout gâcher par une cagade dans le premier quart d’heure.