Au Stade de France,

On avait complètement oublié ce moment, mais les Islandais pas du tout apparemment. A la veille du quart de finale entre la France et l’Islande, Didier Deschamps a dû éteindre une potentielle crise diplomatique entre les deux pays. Bon, peut-être à ce point-là, d’accord, mais à en croire la question de notre confrère du grand Nord, il fallait crever l’abcès.

Les faits remontent au 5 septembre 1998. Les Bleus, encore la tête dans leur étoile glanée deux mois auparavant, se déplacent à Reykjavik pour le début des éliminatoires de l’Euro 2000. Et là, pendant l’hymne, le drame. Fabien Barthez est pris d’un fou rire, Bixente Lizarazu n’en peut plus, les autres se retiennent comme ils peuvent. D’où la question islandaise de ce samedi : « A l’époque, on a perçu ça comme un manque de respect. Vous sembliez vous moquer de l'hymne islandais. Que pouvez-vous dire sur là-dessus ? »

A voir la tête de Deschamps pendant la question, on a tout de suite compris qu’il s’en souvenait très bien. « Je me rappelle, oui, mais vous faites une mauvaise interprétation. A aucun moment on s’est moqué de l’Islande ou de son hymne. C’est juste que celui qui était censé chanter l’hymne français était… (il cherche son mot)… différent de d’habitude. Ça avait amené un fou rire des joueurs mais c’était pendant notre hymne, pas le vôtre. »

Le sélectionneur des Bleus se rappelle également que la suite n’avait en revanche pas été très marrante pour lui et ses coéquipiers. Bousculés, menés au score, ils s’en étaient tirés avec un petit match nul grâce à un but de raccroc de Dugarry. « Ça nous a ramené les pieds sur terre. On avait été secoué là-bas. Je le répète, j’ai beaucoup de respect pour ce que fait cette équipe. Elle a éliminé logiquement l’Angleterre, par ses qualités, par ce qu’elle a fait sur le terrain ». Voilà, crise évitée. Et pour ne rien gâcher, on ne sait pas vous mais nous ça nous a bien fait plaisir de revoir ces quelques images.