Euro 2016: Pourquoi les Anglais sont (encore) des losers dans une grande compétition
FOOTBALL•L’équipe d’Angleterre n’a plus atteint le dernier carré d’un grand tournoi depuis 1996…Marc Nouaux
L’Angleterre, un éternel loser ? Depuis 1996, elle n’a jamais passé les demi-finales d’un grand tournoi. 8e de finaliste en 1998 et 2010, ¼ de finaliste en 2002, 2004, 2006 et 2012 , éliminée en poules en 2000 et 2014 et non-qualifiée en 2008. Son élimination face à la « petite » Islande (1-2) lundi soir vient confirmer un peu plus sa mauvaise réputation. Et on vous explique pourquoi c’est amplement mérité.
- Un sélectionneur dépassé
Roy Hodgson ne s’attendait certainement pas à ça. Le sélectionneur anglais de 68 ans vivait depuis deux ans un parcours presque parfait à la tête de la sélection. Vainqueur de tous ses matchs de qualification, l’Angleterre a plutôt assuré en poule mais sans vraiment se rassurer. Depuis le début de l’Euro, le style de jeu laissait à désirer et Hodgson n’a pas semblé tirer les enseignements des premiers ratés. Face à l’Islande, il a titularisé Sterling et Kane pourtant à côté de la plaque depuis deux semaines. Jamie Vardy, en pleine bourre depuis un an, a encore été laissé de côté. Sans parler de l’entrée en jeu de Wilshere, qui a joué moins de 10 matchs avec Arsenal cette saison. Conséquence, après quatre ans en tant que sélectionneur, Hodgson a démissionné sitôt la défaite et a cristallisé l’échec de l’Angleterre. Il faut bien un coupable.
- Encore un gardien en bois
Depuis l’émergence de Joe Hart, l’Angleterre pensait en avoir terminé avec sa malédiction des gardiens de but spécialistes de la boulette. On s’était juré Outre-Manche que les fautes de main de James, Robinson, Forster and co ne seraient plus que des mauvais souvenirs. Sauf que Hart n’a pas pu s’empêcher de confirmer la règle.
aA 29 ans, déjà auteur de quelques bourdes avec City cette saison, le gardien anglais a été coupable d’une grossière erreur sur un but de Bale, face aux Gallois. Le Citizen a remis ça lundi et a tremblé sur la frappe de Sigthorsson qui a donné l’avantage à l’Islande. Si Hart n’a pas commis LA grosse boulette, sa faute de main a précipité la chute de son équipe. La tuile.
- Des pépites en toc
On a assez parlé de la jeune génération dorée des Anglais. La sélection composée pour l’Euro était jeune mais brillante. En tête d’affiche, Raheem Sterling transféré à City pour 69 millions d’euros il y a un an. Il a été un flop total, brillant par son individualisme et son inefficacité. Harry Kane, le meilleur buteur de Premier League, a erré comme une âme en peine, le jeune Rashford n’a pas vraiment eu de responsabilité à prendre tout comme Vardy, le sérial-buteur de Leicester, titularisé à une seule reprise en quatre matchs. Quant au capitaine Rooney, replacé au milieu de terrain, il a été effacé, pas assez présent pour assumer son rôle de leader.