Euro 2016: On a branché Tinder dans la fan-zone pendant France-Irlande
RENCONTRES (OU PAS)•Pendant qu’Antoine Griezmann plantait un doublé, « 20 Minutes » a branché Tinder dans une fan-zone de 90 000 personnes. Résultat après 90 minutes de jeu : 5 matchs, 0 date…R.L.
Sea, sex and foot ? Selon un bilan dressé au 10e jour de la compétition, la fan-zone Tour Eiffel a accueilli 532.000 visiteurs cumulés, « faisant le bonheur des supporters français et étrangers venus y célébrer leur amour du football dans une ambiance familiale et conviviale », note la Mairie de Paris, dans un communiqué. Ok.
Mais qu’en est-il de leur amour tout court à ces fans du ballon rond ? Après des dizaines d’articles sur la sécurité dans la fan-zone, sur son inauguration, son ambiance, ses supporters et ses écrans géants, 20 Minutes a décidé d’aller plus loin et d’« enquêter » (le mot est un peu grand) sur les rencontres amoureuses via Tinder dans cette grande auberge espagnole à ciel ouvert, sur fond d’effluve de graillon et de râles de supporters. Pour commencer, deux indices sur vos écrans.
Là, on se dit qu’il peut y avoir un sujet. Une vraie histoire, vous voyez.
« Je devais venir mais je suis bloquée chez moi à cause d’une gueule de bois »
Ce dimanche, donc, direction la fan-zone pour le huitième de finale opposant la France à l’Irlande. Ou plutôt ses abords dans un premier temps. Quinze minutes avant le coup d’envoi du match, la file d’attente ressemble à celle de Space Mountain, un 14 juillet. Les portes sont fermées les unes après les autres par la police. La fan-zone est blindée. Qu’importe, Il fait beau, il y a de l’ambiance, il y a du monde. Beaucoup de monde. C’est parti pour l’expérience Tinder sur un périmètre de 2 kilomètres - le minimum - avec des hommes et des femmes de 18 à plus de 55 ans.
Après plusieurs minutes d’attente, la fan-zone nous ouvre finalement les bras. Les matchs Tinder beaucoup moins, malgré les likes aveugles et répétés. 1-0 pour l’Irlande. Ça tire la gueule. Nous aussi. « On est plus là pour bosser que pour draguer », lâchent deux jeunes bénévoles durant la mi-temps. Et puis soudain, l’équipe de France se réveille, Griezmann plante deux buts, la foule exulte et Tinder nous affiche 5 matchs dans la foulée.
aLes messages s’enchaînent avec deux personnes. Mais l’émotion est de courte durée.
C’est la victoire de l’équipe de France 2 à 1. La Marseillaise est entonnée, il pleut de la bière et les gens s’embrassent. Posés en cercle avec leurs potes, Olivier et Momo, 28 ans, refont le match et le nôtre, par la même occasion. Voici donc l’analyse d’Olivier et Momo.
« La joie amène l’amour »
« Il y a de forte probabilité de rencontres ici », débute Momo. « On parlait de drague justement. On se disait : on est plus de 90.000 aujourd’hui, dont beaucoup de jeunes, donc il y a forcément des célibataires », poursuit-il, tout sourire. Car oui, dans la fan-zone, il y a de la bonne humeur et pour Olivier, ça fait la différence sur le terrain. « Au moment du coup de sifflet final, j’ai embrassé ma voisine sur le front. Bon, son mec était à côté. Mais je me dis que la victoire amène l’amour », philosophe-t-il. « On ne vient pas avec l’objectif de choper, le plus important c’était la victoire contre l’Irlande et d’aller jusqu’au bout. Mais si ça se présente on ne va pas se priver », rigole Momo.
Un peu plus loin Magalie s’apprête à quitter la fan-zone avec deux copines. « C’est certain que ça drague dans la fan-zone et sûrement avec Tinder. Après ça dépend du physique qu’on a », lance-t-elle. « Mais il doit y en avoir pour tous les goûts ici », tente de nous rassurer la jeune fille. Merci.
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