FOOTBALLLa Pologne résiste à tout et sera quand même chaude à sortir

VIDEO. Euro 2016: La Pologne résiste à tout et sera quand même chaude à sortir

FOOTBALLMalmenés durant toute la deuxième mi-temps et la prolongation, les Polonais sont parvenus à se qualifier aux tirs au but contre la Suisse...
Jérémy Laugier

Jérémy Laugier

A Saint-Etienne,

Les Croates ou les Portugais, qui s’affrontent ce samedi (21 heures) seront certes les grands favoris de leur partie de tableau dans cet Euro. Mais on leur souhaite bien du plaisir en quart de finale pour venir à bout de la sélection polonaise, qui n’a encaissé son seul but en quatre rencontres que sur un ciseau retourné absolument dingue de Xherdan Shaqiri (1-1, 82e). Pour le dernier match du tournoi au stade Geoffroy-Guichard, les partenaires de Robert Lewandowski n’ont vraiment maîtrisé leur sujet que pendant la première mi-temps avant de devoir batailler jusqu’aux tirs au but pour se défaire de la Suisse (1-1, 5-4).

Et ce lors d’un premier 8e de finale de l’Euro nettement plus enlevé qu’on pouvait le craindre, au vu des deux profils d’équipes. La Pologne reste avant tout ultra-solide, à commencer par son gardien Lukasz Fabianski. Peu sollicitée jusque-là, l’ancienne doublure méconnue à Arsenal s’est montrée très rassurante sur une lourde frappe de Shaqiri (51e) puis en allant chercher en pleine lucarne un coup franc de Rodriguez (73e), avant une parade encore plus magistrale face à Derdiyok en prolongation (112e). S’il a été mystifié sur une surpuissante frappe de Seferovic s’écrasant sur sa transversale (79e) et donc sur le chef-d’œuvre de Shaqiri, il a été l’homme clé côté polonais.

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Granit Xhaka craque complètement sur son tir au but

Offensivement, sa sélection explose extrêmement vite en contres… parfois même grâce à lui comme sur le but de Blaszcykowski (1-0, 39e). Sur sa longue relance à la main, le Rennais Kamil Grosicki a réussi un petit numéro sur son côté gauche, tout en contres favorables, avant de servir le joueur de la Fiorentina. Il n’empêche que la Pologne a dégringolé sur les plans technique et physique de manière foudroyante après le repos. Capable d’épatantes séquences dignes d’un toro barcelonnais durant une partie de la première mi-temps, elle a ensuite dû se contenter de 45 % de possession de balle. Autant dire que même si la Suisse avait de bien meilleures intentions que contre les Bleus, le potentiel offensif polonais ne risque pas de faire trembler l’Europe dans les deux prochaines semaines.

On retiendra davantage son défenseur central Michal Pazdan, aussi rude qu’héroïque, que les supposées pièces majeures de la sélection. Krychowiak a joué dans un certain confort et a manqué d’influence dans le jeu. Si Milik a vendangé deux énormes opportunités en première mi-temps, la star Robert Lewandowski a encore été d’une discrétion extrême, avec une seule frappe cadrée en quatre matchs. Hormis ce tir au but complètement manqué de Granit Xhaka, la « Nati » a à peu près tout mieux fait que la Pologne. Mais les miraculés sont toujours extrêmement durs à sortir, surtout lorsqu'il s'agit du premier quart de finale de leur histoire dans un Euro.